Sénégal : la ferme villageoise Naatangué laitière de Dandone réceptionne 10 vaches laitières

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Contribuer au développement durable en zone rurale à travers l’élevage et l’agriculture est l’une des missions principales du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (PACERSEN), une structure qui contribue activement au développement de la filière laitière au sud de notre pays. C’est dans cette optique que Dandone, une contrée située dans la commune de Sansamba, région de Sédhiou, bénéficiaire de la ferme villageoise Naatangué laitière a réceptionné, lundi 15 février 2021, 10 vaches laitières pleines de race jersiaise importées de la France.  

De l’avis de Aliou Gaye, co-directeur du PACERSEN, « l’introduction de ces races exotiques pures va contribuer à l’amélioration de  la qualité génétique des bovins de la zone sud avec de meilleurs rendements de la production laitière ».

A l’en croire, « cette activité va permettre à chacune des 30 personnes qui travaillent dans cette ferme d’avoir un revenu décent à la fin de chue cycle ».   

Et ce n’est pas tout car, il y a d’autres opportunités de création de richesse qu’offre cette ferme intégrée. « Avec la composante horticole, chaque bénéficiaire peut se retrouver à la fin de l’année avec une somme importante », a poursuivi  M Gaye. Ce qui, selon lui, va contribuer à la réduction de la migration irrégulière et à combattre la pauvreté dans la zone d’intervention du projet.

Joint au téléphone par VivAfrik, Aliou Gaye précise que le projet installé à Dandone et dans d’autres parties du pays a pour cible prioritaire « un public jeune âgé de 18 à 35 ans disposant d’un papier attestant d’une formation professionnelle dans les activités liées au développement du monde rural ou un papier justifiant le statut de migrant de l’intéressé ». Poursuivant son argumentaire, le responsable du projet dans la zone Sud et Est du Sénégal ajoute que la cible englobe aussi « un aspect genre puisque le projet vise à enrôler 30% de femmes, 25% de migrants et le reste des sélectionnées, sera complété par de potentiels migrants ».

Le coût global du projet est de 13 milliards FCFA. Dans le détail M. Gaye explique que les trois régions de la zone Sud et Est du Sénégal (Kolda, Sédhiou et Kédougou) vont bénéficier 6,5 milliards FCFA. Le même montant sera alloué aux 5 régions de la zone centre (Louga, Tambacounda, Kaffrine, Diourbel et Fatick). Il est financé par l’Union européenne (Ue) et mis en œuvre par la coopération espagnole dans la zone sud et Est et celle italienne dans la zone centre et l’Etat du Sénégal à travers l’Agence nationale d’insertion pour le développement agricole.

Du côté des bénéficiaires, on se félicite de ce projet innovant qui, de l’avis, Demba Diédhiou, président de la ferme villageoise Naatangué laitière de Dandone constitue « une réponse concrète et pertinente à l’épineuse question du chômage des jeunes et de l’émigration clandestine ».   

Poursuivant son speech, M. Diédhiou promet que son équipe va jouer pleinement leur partition afin  que ce projet puisse atteindre les résultats escomptés. 

Signalons que la ferme villageoise Naatangué laitière de Dandone est dotée d’étables modernes et d’un système d’irrigation goutte-à-goutte qui lève la pénibilité des travaux. Ce qui va permettre aux bénéficiaires de mener des activités prévues 12 mois sur 12, selon le co-directeur du PACERSEN.

« Dans chaque ferme agricole, il y aura un forage. La particularité de Dandone est qu’il y a 15 hectares à exploiter. Les 10 seront aménagés et équipés, répartis en 2 blocs de 5 hectares avec un système d’irrigation sous pression : gouttes à gouttes ou aspersion. Ce système sera adossé sur un forage qui va assurer la distribution et la fourniture d’eau sur les 15 hectares. Au-delà des 10 hectares aménagés, il y a une étable (Ndlr : un enclos) pour accueillir 10 vaches laitières pour assurer la production de lait », a-t-il détaillé.

Concluant que « le forage est prioritairement conçu pour la satisfaction des besoins en eau de la ferme et non pour les ménages. Maintenant, poursuit-il, tout dépendra de la quantité d’eau qui sera produite. Si on trouve que la capacité de production du forage dépasse largement les besoins en eau du projet, on pourra envisager la possibilité d’adduction d’eau au profit des ménages. Dans ce sens, ce sont les villageois qui vont chercher leurs propres partenaires pour l’adduction d’eau », a clarifié le responsable du projet. A l’en croire, le projet reste dans la ferme. Il n’est prévu, selon ses dires, aucun accompagnement en faveur des agriculteurs ni des éleveurs des villages bénéficiaires.

Moctar FICOU / VivAfrik           

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