Le pillage des ressources halieutiques sahraouies par le Maroc évoqué
Le pillage systématique et illégal des ressources halieutique sahraouies par l’occupation marocaine à travers le port de la ville occupée de Dakhla, à l’extrême sud du Sahara occidental a fait la Une des deux sites d’information Algérie Presse Service et AllAfrica le 13. Evoqué depuis vendredi dernier par la chaîne allemande « Deutsche Welle » (DW) qui révèle que le Maroc produit 65% de sa richesse halieutique dans le port animé de Dakhla, qui est l’un des ports de pêche au poulpe les plus célèbres d’Afrique et du monde. Il rappelle que durant le seul été 2020, plus de 4 000 tonnes de poulpe et 1 500 tonnes de poisson Lasarka ont été capturées dans la ville occupée de Dakhla. Elle a en outre évoqué dans son rapport la bataille judiciaire menée par le Front Polisario contre le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara occidental. Le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’UE, Oubi Bouchraya Bachir avait indiqué début février que la Cour de justice de l’UE (CJUE) pourrait se prononcer, vers fin juin ou début juillet prochains, sur les recours introduits par le Front Polisario contre l’accord Maroc UE portant extension des Accords d’association et de libéralisation au territoire du Sahara occidental. Ainsi, le diplomate sahraoui a rappelé que le Front Polisario avait introduit des recours contre notamment l’accord de libre-échange et l’accord de pêche « après que l’UE et le Maroc aient ignoré les décisions de la CJUE, notamment de 2016 et 2018 », en violation même du droit international. D’autre part, les participants au forum social de la solidarité sahraoui, organisé du 9 au 11 février dernier, avaient appelé à une intervention de la communauté internationale pour stopper le pillage des ressources naturelles sahraouies. Enfin, au terme des travaux du forum organisé par l’Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO), les participants ont également dénoncé la situation du Sahara occidental occupé, sur fond de saignée de ses richesses naturelles par des sociétés européennes, en violation des chartes et lois humanitaires et internationales, qui accentue et fait perdurer les souffrances du peuple sahraoui.
Madagascar : huit cents tortues radiata sauvées du trafic
« Crime. Le trafic s’intensifie », s’exclame L’Express de Madagascar ce samedi, à sa Une. Huit cents dix (810) tortues radiata ont été sur le point d’être acheminées quelque part au départ de la région Androy. Le site d’information précise que selon la ministre de l’Environnement et du développement durable, Vahinala Baomiavotse Raharinirina, le trafic a pu être empêché, grâce à la dénonciation d’un simple citoyen. « Celui-ci, a tout de suite alerté l’équipe de la direction régionale de l’Environnement à Androy et l’Association Turtle Survival Alliance (TSA), protectrice des tortues. Le maire de la commune rurale de Tranovaho, dans le district de Beloha, et toute l’équipe, ont alors découvert huit cents dix (810) tortues vivantes et vingt-trois (23) décédées, dans le fokontany de Marovoro. », explique-t-elle. Les enquêtes ont démarré depuis hier afin d’identifier le réseau de trafiquants, ayant tenté de commercialiser les reptiles. Pour conclure, la ministre insiste sur la tolérance zéro face à ce crime environnemental. Des observateurs, pour leur part, accentuent la nécessité de revoir la responsabilité de la justice face aux trafiquants et surtout de faire aboutir les enquêtes jusqu’aux commanditaires. Ainsi, d’autres insistent sur l’équipement des communautés locales de base, gardiennes des ressources, des forces de l’ordre et des autorités locales qui ont pour mission de pourchasser les trafiquants. Ces derniers travaillent avec des personnes locales qui se constituent principalement en ramasseuses. Elles les déposent au fur et à mesure dans un endroit, à l’abri, jusqu’à ce que le quota du « boss » soit rempli. Ce ramassage peut durer des mois, en fonction du nombre demandé. Une fois le nombre complet, d’autres maillons de la chaîne, se chargent du transport des reptiles, quitte à les emmener en petit nombre d’abord. Le site rappelle qu’une enquête menée en 2017 a révélé que ces tortues empruntent parfois des routes inconnues du public afin d’éviter au maximum, les passages sur les routes nationales. Elles sont emmenées, cachées sous d’autres marchandises, dans des véhicules, ou en pirogues et chalutiers. Ces tortues rejoignent, soit la capitale, soit le littoral Atsimo Andrefana-Menabe et même jusque dans la région Melaky, en attendant d’être expédiées ailleurs, notamment vers des pays asiatiques. Une petite tortue radiata juvénile coûte des milliers de dollars.
Tunisie : reboisement des périmètres ravagés par le feu
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, au cours de 100 jours de travail, de septembre à décembre 2020, a réalisé un certain nombre de projets qui ont concerné plusieurs secteurs dont celui du domaine forestier, lit-on sur le site d’information La presse.tn du 11. Des autorisations pour une résidence temporaire dans le domaine public forestier ont été accordées afin de réaliser des projets de développement forestier et de parcours ainsi que des activités d’apiculture. Des équipements de distribution d’eau, d’électricité, de gaz et de communications ont été également installés à cette occasion. Par ailleurs, la campagne de boisement forestier 2020-2021 a démarré sur une superficie de 7.000 ha dont 2.000 dans les zones incendiées. Près de 10 millions de plants ont été plantés dans le cadre de ladite campagne. Le site web poursuit, dans la foulée, près de 4 millions de plants forestiers et de parcours ont été distribués gratuitement aux agriculteurs, particuliers, associations, établissements éducatifs et communes. A noter qu’en novembre 2020, une reconnaissance mutuelle des produits biologiques entre la Tunisie et le Royaume Uni a été effectuée, après la sortie de ce pays de l’Union européenne. La presse.tn annonce que la Tunisie a mis à jour sa candidature pour accueillir le congrès de l’Union internationale des mouvements de l’agriculture biologique prévu en 2024. Par ailleurs, le projet du tourisme biologique équitable et durable a démarré au profit des régions tunisiennes et leurs habitants (BioTED) avec des fonds alloués de l’ordre de 4 millions de dinars, et ce, dans le cadre du recyclage des dettes tunisiennes en faveur de la Belgique depuis novembre 2020. A noter que l’exécution du programme relevant de l’accord conclu avec le centre international des recherches agricoles dans les zones arides a démarré pour aménager les parcours dans les gouvernorats de Jendouba et Zaghouan, sur une superficie de 100 ha. Le même site d’information note aussi le démarrage et le suivi de 10 projets de recherche scientifiques agricole 2020-2021 au niveau des centres régionaux de recherche agricole à Degueche, Sidi Bouzid, Béja et le pôle régional de développement au Nord-Ouest avec un coût de 0.21 MD. Parallèlement, 20 projets de recherche, qui ont un impact sur le secteur agricole d’un coût de 6 MD, ont démarré sur la période 2020-2023 (projet agricole à impact PRI). Aussi, une convention de partenariat a été conclue dans le cadre du projet de recherche de développement multipartite en vue de consolider le partenariat entre le secteur public et le secteur privé afin de trouver des ressources fourragères alternatives par la valorisation des résidus des tomates. Une autre convention de partenariat non moins importante a été signée entre l’Agence de vulgarisation et de formation agricole et la Coopérative « Tunisie Coopérative » pour la réadaptation des compétences des jeunes et des femmes en milieu rural et améliorer ainsi leur employabilité et leur intégration dans la vie professionnelle par la création de projets. La presse.tn conclut que des conventions de coopération ont été signées avec des entreprises agricoles permettant le recrutement de 150 diplômés des deux centres de formation professionnelle agricole à Zerkine, relevant du gouvernorat de Gabès, et El Alia, situé dans le gouvernorat de Bizerte.
Protéger la biodiversité
La relation entre la diversité biologique (biodiversité) et le fonctionnement des écosystèmes est une des questions les plus actuelles de l’écologie aujourd’hui, selon la chronique du 11 de l’Agence d’information de l’Afrique Centrale. En effet, la science ne cesse de démontrer incontestablement que notre planète est confrontée à une crise majeure d’extinction d’espèces et l’on s’interroge sur les conséquences concrètes de la diminution rapide de la diversité biologique avec, en toile de fond, la question de l’existence éventuelle d’une diversité minimale au-dessous de laquelle il ne faudrait pas descendre au risque de bouleverser profondément les conditions de vie de l’humanité. La chronique précise que beaucoup d’expériences ont été menées à travers le monde qui démontrent presque toujours qu’un grand nombre d’espèces est le gage d’une productivité élevée, y compris en milieu agricole, et la garantie d’une bonne capacité de résistance aux perturbations de toutes sortes, notamment climatiques et sanitaires. Cette liaison positive entre biodiversité et santé de l’écosystème a été exprimée en termes d’assurance biologique : plus les espèces sont nombreuses, plus il y a de chance pour que l’une ou plusieurs d’entre elles soient adaptées au nouvel environnement induit par un événement exceptionnel ou extrême. La chronique continue que c’est en tenant compte de tous ces paramètres que lors de la 14e conférence des parties (COP14) de la convention sur la diversité biologique qui s’était tenue en Egypte en novembre 2018, sous le thème « Investir dans la biodiversité pour les peuples et la planète », les 196 pays et gouvernements participants avaient convenu d’un accord international pour renverser la destruction globale de la nature et de la perte de biodiversité menaçant toutes les formes de la vie sur la planète. Mais le but de cette conférence était surtout de préparer l’accord qui devait être trouvé en 2020 à Pékin (Chine) lors de la COP15, qui n’a pas pu se tenir à cause de la crise sanitaire. L’accord de Pékin avait vocation à être l’équivalent pour la biodiversité de l’Accord de Paris sur le climat, c’est-à-dire un accord mondial et global qui permette de façon systématique et ambitieuse d’inverser le phénomène de dégradation du capital naturel. En plus, tout le monde s’accorde à dire aussi que les gouvernements vont devoir faire preuve d’ambition et de leadership pour préserver les systèmes naturels sur lesquels reposent notre prospérité et notre bien-être car malgré ces pas en avant, l’ambition affichée par les Etats n’est pas encore assez élevée pour parvenir à faire de la nature un sujet véritablement politique, et obtenir les changements transformationnels nécessaires pour mettre fin à l’érosion de la nature. Alors que la biodiversité continue de disparaître à un rythme alarmant, nombreux organismes de préservation de la nature déplorent le manque d’action des pays membres de la convention sur la diversité biologique, qui, pour la plupart, n’atteindront pas les objectifs d’Aichi au Japon, qu’ils s’étaient fixés collectivement en 2010, à savoir un plan stratégique pour la diversité biologique 2011 – 2020. Enfin, dans le contexte de crise écologique actuelle, la biodiversité et sa valeur sont extrêmement fortes dès lors qu’on se projette sur le très long terme : 30, voire 50 ans en avant. Or, l’humanité a du mal à envisager le long terme. Actuellement, l’économie récompense surtout le court terme. Prendre en compte la biodiversité implique donc la rénovation de notre cadre de pensée et d’analyse économique pour mieux intégrer le long terme, c’est-à-dire la planète.
Maïmouna Diop (Stagiaire / VivAfrik)