Le 9 février 2021 lors de la séance plénière relative aux activités de la 4e édition du parlement de la Jeunesse au Cameroun, le ministre des Postes et Télécommunication, Minette Libom Li Likeng, a présenté le potentiel du marché numérique au Cameroun en termes de clients. Pour quantifier ce marché, le membre du gouvernement s’est servi du rapport publié par Hootsuite et We are social (qui sont des plateformes d’enquêtes sur l’utilisation des TIC) en février 2020. Selon ledit rapport « 30% [près de 8 millions] de la population camerounaise utilise internet et on compte près de 8 millions d’entre eux qui sont présents dans les réseaux sociaux contre 2,90 millions en 2018 ». Pour le Minpostel, c’est « un potentiel non négligeable » dans un contexte où ces 8 millions d’internautes peuvent devenir clients et booster l’économie numérique qui permet de mener des activités économiques créatrices de valeurs et d’emplois liés au numérique. Toujours selon le Minpostel, avec un Index de développement des TIC fixé à 3,85 (un indicateur de l’Union Internationale des Télécommunications [UIT] qui permet d’évaluer et d’analyser les progrès accomplis dans le domaine des technologies de l’information et de la communication [TIC] dans différents pays), une dynamique entrepreneuriale en plein essor, des services publics qui se dématérialisent de plus en plus, « on peut affirmer que la transition numérique (…) est en cours dans notre pays ». Afin de profiter des opportunités qu’offre l’économie numérique, le Cameroun s’est doté d’un plan stratégique en 2016. Avec pour objectif global d’augmenter la contribution de l’économie numérique au PIB de 5% en 2016 à 10% en 2020, la création d’emplois directs de 10 000 en 2016 à 50 000 en 2020, et la hausse des impôts du secteur de 136 milliards de FCFA en 2016 à 300 milliards en 2020. D’un coût global de 300 milliards de FCFA, ce plan stratégique peine à être mis en œuvre, faute de financements, souligne investiraucameroun.com.
Défis et opportunités de développement du secteur minier africain
Le Centre africain des ressources naturelles (ANRC), la Facilité africaine d’appui juridique (ALSF, en anglais), deux entités de la Banque africaine de développement et l’Institut nordique pour l’Afrique organisent, le 25 février 2021, un webinaire intitulé : « Les minéraux et le développement de l’Afrique : défis et opportunités ». Ce webinaire fait partie d’une série de sessions en cours sur la réponse de l’Afrique à la pandémie de Covid-19 et le rôle du secteur des industries extractives dans le soutien au développement du continent et la reprise après la crise sanitaire. La session permettra d’approfondir les sujets abordés dans le rapport du Groupe d’étude international (GSI) sur les minéraux et le développement de l’Afrique et la Vision minière en Afrique (VMA) ainsi que leur pertinence, afin de déterminer les mesures pratiques qui peuvent être mises en œuvre pour garantir que le secteur extractif peut soutenir la résilience et la croissance durable de l’Afrique après la pandémie, relate, sous un autre registre, afdb.org.
Afrique de l’Ouest : Endeavour Mining boucle officiellement le rachat de Teranga Gold
Le processus de rachat de Teranga par Endeavour a démarré en novembre 2020, avec la volonté de créer l’un des dix producteurs mondiaux d’or. Le groupe possède désormais six mines et des projets au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Mali, avec une production pouvant atteindre 1,5 million d’onces par an. « Un nouveau chapitre dans l’histoire de la société ». C’est par ces mots que Sébastien de Montessus (photo), PDG d’Endeavour Mining, a annoncé le 10 février 2021 le rachat officiel de la compagnie minière Teranga Gold. Avec cette acquisition, le géant minier ouest-africain devient l’un des dix premiers producteurs mondiaux d’or. Selon les détails de l’accord, les actionnaires de Teranga ont reçu 0,47 action ordinaire d’Endeavour pour chaque action ordinaire de Teranga. Suite à la transaction, la société, désormais filiale d’Endeavour, sera retirée des cotations officielles de la bourse canadienne TSX et du marché OTCQX (États-Unis) au plus tard le 16 février. Par ailleurs, trois candidats de Teranga seront nommés au Conseil d’administration du géant minier. Il faut souligner, en prenant en compte les bilans de production des deux sociétés fin 2020, que le groupe aura une production supérieure à 1,3 million d’onces d’or en 2021. Cependant, les projets de croissance de Teranga Gold pourraient permettre à ce chiffre d’atteindre 1,5 million. Les nouveaux objectifs de production pour l’année en cours sont attendus au cours des prochaines semaines et apporteront de nouvelles précisions. « Notre base de production est diversifiée grâce à six mines principales en exploitation dans trois pays. Nous disposons d’un portefeuille d’actifs de premier plan dans l’industrie, composé de six nouveaux projets et du plus grand portefeuille d’exploration de la région », a expliqué Sébastien de Montessus, renseigne agenceecofin.com.
Moctar FICOU / VivAfrik