Une attaque d’hommes armés a fait au moins six morts, dimanche, dans le parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont annoncé des responsables locaux. Selon un responsable administratif local, ces six éco-gardes ont été attaqués par des miliciens maï-maï. Au moins six éco-gardes ont été tués, dimanche 10 janvier, dans une attaque d’hommes armés dans le parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris auprès du parc et de responsables locaux. « Six gardes-parc sont décédés aujourd’hui à 9h30 à la suite d’une attaque perpétrée par un groupe armé dans l’espace situé entre Nyamitwitwi et Nyamilima (centre du parc) », a indiqué dans un message électronique à l’AFP Olivier Mukisya, chargé de communication du parc des Virunga. « Un garde-parc a aussi été grièvement blessé », a-t-il ajouté. Un responsable administratif local a précisé que les rangers avaient été attaqués par des miliciens maï-maï. « Les Maï-Maï ont tendu une embuscade aux éco-gardes dans le fin fond du parc, vers Nyamitwitwi. Le bilan provisoire est de six gardes-parc tués et deux Maï-Maï sont tombés dans ces accrochages », a déclaré Alphonse Kambale, fonctionnaire délégué du gouverneur dans le groupement de Nyamilima. Ce bilan a été confirmé à l’AFP par le député provincial Elie Nzaghani, un élu de la région de Rutshuru, où est situé le village de Nyamitwitwi. Des gardes sont régulièrement la cible d’attaques d’hommes armés dans ce sanctuaire des gorilles de montagne. Maï-Maï est un terme générique qui désigne des miliciens constitués sur une base communautaire et dont les actions vont de la défense des intérêts d’un groupe à la grande criminalité. Créé en 1925, le parc national des Virunga est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette réserve s’étend sur plus de 7 700 km2, parmi les paysages à l’histoire tourmentée de la province du Nord-Kivu, de Goma jusqu’au territoire de Beni, entre montagnes et forêts. Au pied du volcan Nyiragongo, la zone protégée constitue le refuge des gorilles des montagnes. Joyau naturel, touristique et menacé, les Virunga sont aussi le théâtre des confits de la région troublée du Nord-Kivu, où des groupes armés se disputent le contrôle des richesses du sol et du sous-sol. Le parc est surveillé par 689 rangers armés, dont au moins 200 ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, dans l’histoire récente du parc, créé en 1925, selon ses responsables, note france24.com.
La biodiversité rejoint le climat au sommet des défis environnementaux mondiaux
La préservation de la biodiversité est au coeur de la quatrième édition du One Planet Summit, qui se tient lundi depuis l’Elysée. Des coalitions emmenées par les Etats, mais aussi par les représentants du monde économique et financier, doivent s’y faire jour pour déployer des actions concrètes et relever ce défi. L’impact de la déforestation sur les espèces et la santé humaine constitue l’un des thèmes d’action de la quatrième édition du One Planet Summit. Une alliance internationale entre organismes de recherche dédiée à la prévention de nouvelles pandémies issues de réservoirs animaux doit y être annoncée. L’impact de la déforestation sur les espèces et la santé humaine constitue l’un des thèmes d’action de la quatrième édition du One Planet Summit. Une alliance internationale entre organismes de recherche dédiée à la prévention de nouvelles pandémies issues de réservoirs animaux doit y être annoncée. (Shutterstock) C’est un combat que le Covid-19 a occulté et en même temps remis sur le devant de la scène. La protection de la biodiversité, rayée l’an dernier de l’agenda international par cette pandémie, avec le report de la 15e conférence mondiale de l’ONU qui devait lui être consacrée en Chine l’an dernier, ainsi que celui du Congrès de l’Union internationale pour la protection de la nature (UICN) à Marseille, est au coeur du One Planet Summit dont la quatrième édition se tient ce lundi à Paris, depuis l’Elysée. Un rendez-vous annuel mondial habituellement consacré au défi climatique, monté à l’initiative de la France, des Nations unies et de la Banque Mondiale, qu’il n’était surtout pas question de retarder, insiste-t-on à l’Elysée. D’une part, parce que la dégradation à grande vitesse de la diversité biologique de la planète n’est pas sans lien avec l’apparition de ce virus, précurseur d’autres pandémies si le processus de destruction des milieux naturels n’est pas enrayé. D’autre part, parce que la gravité de la situation de la biosphère appelle à la prise d’initiatives fortes et concrètes non seulement des Etats, mais aussi des coalitions d’acteurs du monde économique et financier. Le format du One Planet Summit se prête tout particulièrement à cette approche. Mais la conférence doit aussi signifier cette année un nouvel ordre de mobilisation de la communauté internationale face aux échéances cruciales qui l’attendent en 2021, celle de la COP15 sur la biodiversité, probablement au printemps prochain en Chine, et de la COP26 sur le climat, qui doit se tenir à Glasgow en novembre, affirme-t-on dans les colonnes de lesechos.fr.
Une « task force » sur les risques financiers
Parmi les initiatives fortes attendues pour cette quatrième édition, virtuelle, et où une trentaine de personnalités internationales de haut rang interviendront, L’une est symptomatique du niveau de prise de conscience que suscite désormais l’effondrement des écosystèmes et des espèces. ll s’agit de la création d’une task force sur les risques financiers liés à la nature. Promue par la Grande-Bretagne, cette initiative, qui sera officiellement annoncée à Paris, vise à pousser le monde des investisseurs et des entreprises à se doter de règles de reporting prenant en compte l’impact de leurs activités sur l’environnement et les risques que sa destruction fait peser sur elles. « Au dernier sommet de Davos, on s’est rendu compte que 50 % du PIB mondial, c’est-à-dire 40.000 milliards de dollars, dépendait du bon état des ressources et des écosystèmes », indique un expert. Cette task force sera conçue sur le modèle de celle mise en place en 2015 pour prévenir le risque financier lié au réchauffement climatique, la TCFD. Climat et biodiversité sont, il est vrai, de plus en plus indissociables. Une évolution au nom de laquelle la France s’est portée à l’initiative d’une autre coalition d’acteurs. Celle qui vise à faire en sorte que 30 % des financements actuellement dévolus à la protection du climat se retrouvent dans des programmes qui portent des solutions basées sur la nature. « La sauvegarde d’une forêt ne se conçoit pas simplement en termes de CO2 séquestré mais aussi en termes de biodiversité, de protection des espèces et de populations qui y vivent », explique-t-on à l’Elysée. Paris, qui compte défendre cette position avec la Grande-Bretagne à la COP26 de Glasgow, va prendre date à ce quatrième One Planet Summit. Toujours côté forêt, plus précisément sur l’impact de la déforestation sur les espèces et la santé humaine, ce sommet marquera enfin l’annonce d’une future alliance internationale entre organismes de recherche dédiée à la prévention de nouvelles pandémies issues de réservoirs animaux. Cette initiative, baptisée « Prozede » (Prevention of the Emergence of Zoonotic Diseases), doit être lancée dans un an, le temps notamment de réunir un maximum d’acteurs, renchérit lesechos.fr.
Moctar FICOU / VivAfrik