Malgré le ralentissement de la pollution pour cause de pandémie cette année, le mois de novembre 2020 a été le mois de novembre le plus chaud jamais enregistré dans le monde, rapprochant encore un peu plus cette année du record de 2016, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique.
La période de douze mois allant de décembre 2019 à novembre 2020 se situe à 1,28 °C au-dessus des températures de l’ère préindustrielle, explique Copernicus dans son bilan climatique mensuel publié lundi 7 décembre.
2020, l’une des années les plus chaudes
Le réchauffement atteint déjà environ 1,2 °C et 2020 ne risque pas d’inverser la tendance. L’Organisation météo mondiale (OMM) a ainsi annoncé mercredi que 2020 serait sur le podium des années les plus chaudes. Les données provisoires la placent pour l’instant deuxième derrière 2016, mais l’écart étant faible, le classement pourrait changer.
En ajoutant les nouvelles données pour novembre, « 2020 est désormais encore plus proche du record de 2016 », a indiqué Copernicus lundi, estimant qu’elle pourrait finir sur la première marche, ex aequo voire seule, à moins d’un changement de tendance toujours possible. Sur novembre, au niveau mondial, la température a nettement dépassé (de 0,13 °C) le précédent record détenu à égalité par novembre 2016 et novembre 2019, pour s’établir à + 0,77 °C au-dessus de la température moyenne de la période 1981-2010.
« Ces records sont en ligne avec la tendance à long terme du réchauffement de la planète », a commenté Carlo Buontempo, directeur du service européen Copernicus sur le changement climatique, appelant les dirigeants à « voir ces records comme des sonnettes d’alarme et à chercher les meilleures façons de respecter les engagements de l’accord de Paris ». Les défenseurs du climat espèrent d’ailleurs que le sommet organisé samedi par l’ONU et le Royaume-Uni pour le 5e anniversaire de Paris sera l’occasion de relancer les ambitions de la lutte contre le réchauffement.
Alors que les années 2015 à 2020 sont les six plus chaudes jamais enregistrées, ce chiffre rapproche dangereusement la planète du premier plafond de l’accord de Paris qui fête ses cinq ans cette semaine.
Avec AFP et lepoint