Les populations Malgaches sont victimes de la sécheresse et de l’insécurité alimentaire. C’est du moins ce qu’a alerté, vendredi 27 novembre 2020 le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). Mieux, l’institution onusienne a alerté sur une dégradation rapide de la situation alimentaire dans ce pays, résultat de trois années de récoltes ruinées. 750 000 Malgaches se retrouvent ainsi en situation d’insécurité alimentaire.
Selon le PAM, la moitié de la population de deux régions au sud de Madagascar, l’Androy et l’Anosy, traverse actuellement « une crise de la faim » causée par la sécheresse qui a anéanti les récoltes et épuisé les stocks de vivres.
Ce sont au total 750 000 personnes vulnérables qui ont « du mal à mettre de la nourriture sur la table », se retrouvant ainsi en situation d’insécurité alimentaire.
« La situation est extrêmement préoccupante. La faim et la malnutrition que nous constatons sont le résultat de trois années de récoltes ruinées », a déclaré Tomson Phiri, porte-parole du PAM.
De quoi soulever encore plus d’inquiétudes, car Madagascar a « le dixième taux de retard de croissance le plus élevé au monde ». Selon le PAM, près de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique.
Par ailleurs, le nombre de personnes dans le besoin à Madagascar est trois fois supérieur aux prévisions du milieu de l’année. Entre-temps, la situation s’est « rapidement aggravée » et a touché dix districts, indique l’agence onusienne.
Face à « la gravité et à l’urgence de la situation en matière de sécurité alimentaire » à Madagascar, le PAM prévoit d’aider près de 900 000 personnes parmi les plus vulnérables jusqu’en juin 2021.
Toutefois, pour les six prochains mois, le déficit de financement des opérations de l’agence onusienne dans la « Grande Île » est estimé à plus de 37 millions $.
Moctar FICOU / VivAfrik