Le cabinet Macquarie Group, qui appelle à un investissement dans la production du nickel prévoit que le marché mondial de ce métal, actuellement excédentaire du fait de la pandémie du coronavirus (Covid-19), devrait connaitre un rebond de la demande à court terme, aboutissant à un déficit d’ici l’horizon 2025.
Le marché du nickel a enregistré un excédent estimé à 90 000 t pour les sept premiers mois de l’année, avec une hausse prévue jusqu’à 135 000 tonnes pour l’année globale. Si la pandémie de Covid-19 est responsable de cette situation avec notamment un ralentissement de l’activité économique, cela ne devrait pas durer à en croire les estimations de l’agence Macquarie Group qui, relayée par Mining Weekly, prévoit un déficit de l’offre d’ici à 2025.
En effet, selon Jim Lennon, un analyste du cabinet, la reprise économique constatée depuis peu devrait avoir un effet positif sur la demande qui risque d’exploser après 2025. L’expert conseille donc un investissement important et immédiat dans la production pour répondre efficacement à ce déficit attendu.
« La pandémie a manifestement eu un impact négatif sur les fondamentaux de l’offre et de la demande de nickel, le marché passant d’un déficit à un excédent, et ces conditions pourraient durer quelques années […]. Le marché devrait retrouver son équilibre d’ici à 2024, et passera à un déficit d’ici à 2025 », a expliqué M. Lennon.
Si ces prévisions peuvent inciter les compagnies et pays producteurs à accélérer leurs plans de croissance, il convient d’agir avec prudence. L’économie mondiale présente certes des signes de reprise, mais la pandémie à l’origine de la récession n’a pas encore été définitivement vaincue. Quoiqu’il en soit, une hausse prochaine de la demande devrait faire les affaires de pays africains comme l’Afrique du Sud, Madagascar ou le Zimbabwe, qui tirent une partie de leurs revenus d’exportation de ce secteur.
Moctar FICOU / VivAfrik