La réalisation des chantiers prévus en 2019 pour accroître l’offre en eau potable, en énergie électrique et en routes fait partie de la feuille de route prescrite récemment par le chef de l’Etat à la nouvelle équipe gouvernementale. Dans sa communication spéciale, lors du Conseil des ministres le 16 janvier 2019 à Yaoundé, suite au réaménagement du gouvernement du 4 janvier, le chef de l’Etat, Paul Biya, a exhorté les membres de la nouvelle équipe gouvernementale « à se mettre résolument au travail, afin de répondre aux préoccupations des populations, telles qu’elles se sont exprimées au cours de la campagne pour l’élection présidentielle ». On se souvient en effet que dans la profession de foi du président candidat, il sollicitait les suffrages de ses compatriotes sur la base de dix engagements. Dans le premier, qui était d’ailleurs le principal objectif affiché, il disait solliciter les suffrages pour améliorer davantage les conditions de vie des populations, en assurant l’accès équitable, à toutes et à tous, aux services sociaux de base, en particulier, l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé. Tout en accélérant le développement des infrastructures terrestres (routes). Le cap étant l’émergence que le Cameroun veut atteindre en stimulant son développement économique et social afin de permettre à ses compatriotes de vivre dans un pays prospère. En prêtant serment pour un nouveau septennat le 6 novembre 2018, Paul Biya s’était engagé « à améliorer l’accès aux services publics de l’eau potable et de l’électricité ». Les actions prioritaires du gouvernement pour 2019 visent, dans le domaine de l’énergie, à accroître justement l’offre d’énergie et à en améliorer l’accès. Pour y parvenir, il est prévu la poursuite de la construction des barrages hydroélectriques, l’opérationnalisation complète de la SONATREL en janvier 2019 (environ 30% de l’énergie produite sont perdus), le renforcement et la mise à niveau des réseaux et lignes de transport, l’exécution du programme lié à l’accès à l’énergie au profit des populations urbaines, périurbaines et rurales. Au ministère de l’Energie et de l’Eau, on envisage en 2019, entre autres, la mise en service du barrage hydroélectrique de Mekin (15 MW), la poursuite des travaux de la ligne de transport du projet Memve’ele ; la poursuite des travaux de construction de l’usine de pied (30 MW) et de la ligne de transport associée au barrage de Lom-Pangar ; la poursuite des travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal ; le démarrage des travaux de l’aménagement hydroélectrique de Bini à Warak. La poursuite des branchements dans le cadre du Projet 1000 localités à électrifier au photovoltaïque, pour ce qui est de la phase I de ce projet concernant la construction déjà achevée de 166 centrales solaires photovoltaïques ; la mise en service de plusieurs centrales solaires et des lignes de distribution dans le cadre de la phase II de ce même projet qui concerne l’électrification de 184 localités par système solaire photovoltaïque. Dans ce secteur, l’année en cours sera marquée par la poursuite des travaux du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga ; la poursuite des travaux du projet de renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé en mesure d’urgence en relation avec un partenaire; la poursuite de la réalisation du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance concernant la réalisation de 3000 forages dans les la zone septentrionale du Cameroun; la poursuite du Projet d’alimentation en eau et assainissement en milieu rural financé par la BID ; le démarrage du Projet d’études d’alimentation en eau potable en milieu rural dans 350 localités financé par la BAD ; la poursuite des travaux de construction de 14 adductions d’eau potable lancés en 2018 ; la réalisation de nouveaux forages équipés de pompes à motricité humaine et des adductions d’eau potable dans le cadre de la dotation générale à la décentralisation. Camwater va, en ce qui la concerne, poursuivre le projet d’alimentation en eau potable des villes de Meyomessala, Nkongsamba et Melong ; lancer les études de faisabilité et de conception du Projet d’alimentation en eau potable des villes de Mutenguene, Buea et Tiko ; poursuivre la phase 2 du Projet d’alimentation en eau potable de neuf villes dont Dschang, Garoua-Boulai, Garoua, Maroua et Yabassi, a renseigné allafrica.com.
Ghana : Zoomlion va implanter deux usines de traitement des déchets dans le nord
Zoomlion, l’entreprise qui gère les déchets dans plusieurs villes du Ghana prévoit d’équiper la région du nord de deux centres de gestion des déchets. L’une des structures servira à traiter les déchets liquides, pendant que l’autre servira au recyclage des déchets solides. Zoomlion évolue progressivement vers son objectif, qui est d’installer des usines de traitement des déchets dans tout le Ghana. L’entreprise qui gère les déchets dans plusieurs villes de ce pays d’Afrique de l’Ouest envisage de doter la région du Nord de deux centres de traitement des déchets. Le premier centre servira à traiter les déchets liquides ; le second permettra de recycler les déchets solides. Joseph Siaw Agyepong, le PDG du groupe de sociétés Jopson (dont fait partie Zoomlion) affirme que les usines contribueront à réduire les problèmes d’assainissement observés au Ghana, plus particulièrement dans la région du Nord. Zoomlion indique que 12 710 tonnes de déchets solides sont produites chaque jour au Ghana, dont 67 % sont biodégradables. Pour ce qui est des déchets liquides, la capitale Accra produit à elle seule 26 000 m3 chaque jour. Le nouveau projet d’assainissement de Zoomlion créera également plus de 625 emplois dans la région du Nord du Ghana. Selon Zoomlion, la construction de l’usine de traitement des déchets liquides nécessitera un investissement de 15 millions d’euros (environ 103 millions de cédis ghanéens). Une autre enveloppe de 20 millions d’euros (près de 137 millions de cédis ghanéens) est prévue pour élever le second centre, dédié au recyclage des déchets solides. Selon l’entreprise de service public, les travaux commenceront en décembre 2020. « L’usine de transformation des déchets solides devrait être opérationnelle d’ici quatre mois ; l’usine de traitement des déchets liquides devrait quant à elle être mise en service dans 15 mois ». Zoomlion bénéficiera du soutien de Yaa-Naa Abukari II, le chef du Dagbon, l’un des royaumes traditionnels les plus anciens et les plus organisés au nord du Ghana. En contrepartie, l’entreprise ghanéenne déclare qu’elle fournira plus de poubelles et les matériaux nécessaires pour assurer une bonne hygiène dans son palais, dénommés Gbewaa à Yendi et de ses environs, a-t-on appris de afrik21.africa.
Sénégal : polémique sur la gestion des inondations
Ce week-end, les fortes averses ont provoqué des inondations un peu partout dans le pays. Les vidéos de Sénégalais les pieds dans l’eau ont été largement partagées, provoquant l’indignation sur les réseaux sociaux. À Dakar, c’est principalement le quartier Keur Massar en banlieue qui a été touché. De l’eau pratiquement jusqu’aux genoux, Malick Sy, père de deux enfants, fait le tour de sa maison avec dépit. Toutes les pièces sont inondées, les fauteuils, matelas et frigo détrempés : « Là, l’eau est montée jusqu’au niveau des plinthes, mais cette fois-ci, çà a débordé. L’eau est beaucoup rentrée et a dépassé les prises. J’ai coupé le courant, parce que l’eau est passée par-dessus. » Dans le même quartier, Daouda Sylla a dû fuir sa maison devenue inhabitable : « On a été obligés de déguerpir parce que la maison était envahie par les eaux. Cette année, c’est une catastrophe. Il n’y a aucune infrastructure. Or nous, quand nous avons acheté la parcelle, on nous avait dit qu’il y avait l’assainissement, canalisations et tout. Nous, on a pris, on a acheté, on a investi. Voilà, aujourd’hui, on se retrouve dans cette situation-là. » Face à ce problème récurrent, Mamadou Sall, délégué de quartier, se félicite de la mobilisation des populations pour évacuer l’eau, mais il demande un soutien étatique : « On sait que les autorités locales n’ont pas les moyens de restructurer la cité. Ça, c’est l’État seul qui doit prendre ces responsabilités, nous créer des canaux pour une canalisation pour évacuer les eaux. » Le président Macky Sall a demandé le déclenchement du plan d’urgence Orsec d’organisation des secours, note RFI.
Moctar FICOU / VivAfrik