L’Institut Luc Hoffmann, les École de conservation de la faune de l’African Leadership University et le Bureau régional du WWF pour l’Afrique lancent un défi mondial de l’innovation. Notre objectif est de découvrir et d’incuber de nouveaux modèles de revenus qui ne dépendent pas du tourisme, mais qui permettent tout de même aux communautés locales des pays africains de tirer des revenus de la faune, de gérer leurs ressources naturelles de manière durable et d’améliorer leur bien-être collectif. Les participants ont la chance de gagner une place dans le programme d’incubation de l’African Leadership University et d’accéder à des capitaux d’amorçage. Découvrir et incuber de nouveaux modèles de revenus qui ne dépendent pas du tourisme, mais qui permettent tout de même aux communautés locales en Afrique de tirer des revenus de la faune, de gérer leurs ressources naturelles de manière durable et d’améliorer leur bien-être collectif. Les idées doivent répondre aux critères suivants pour examen :
. Génère de la valeur (économique, sociale et culturelle) pour les communautés locales en Afrique à partir de la faune ou des ressources naturelles
. Ne compte pas sur le tourisme pour générer des revenus
. Donne aux communautés un pouvoir décisionnel et garantit que leurs droits, leur dignité et leurs moyens de subsistance sont une priorité
. Se montre faisable, financièrement viable et potentiellement évolutive
. Vise à améliorer les conditions de la faune et des ressources naturelles. Exigences, note opportunite.africa.
Les startups sont-elles réellement l’avenir de l’Afrique ?
Le storytelling ambiant autour des startups qui vont sauver l’Afrique doit nous interpeller à plus d’un titre… D’une, l’innovation vitale à l’économie et à la création d’emplois existait bien avant les startups et donc à mon sens, ces dernières ne devraient pas capter aujourd’hui tous les discours et programmes publics d’investissement et d’innovation. Deux, comment notre continent qui a un besoin impérieux de créer massivement et durablement des emplois non qualifiés et qualifiés peut asseoir son développement sur des entreprises dont on sait que la très grande majorité aura une espérance de vie inférieure à trois ans pour x raisons : écosystème, financement, modèle… ? Trois, à l’exception des pays d’Afrique anglophone plus peuplés et qui offrent donc une réelle profondeur de marché, partout ailleurs les mêmes tendances avec les meilleures startups et leurs talents qui s’expatrient ou sont exfiltrés par les investisseurs, incubateurs étrangers…laissant parfois des miettes de retombées à leur pays d’origine ! En substance, nos gouvernants africains seraient inspirés de revenir à plus de pragmatisme et moins de suivisme dans leurs arbitrages stratégiques et prises de paroles publiques. Nous comprenons que la «startupmania» est quelque part une réponse innovante et pertinente apportée aux jeunes faute de politiques publiques pour les jeunes plus inventives et impactantes. Mais est-ce le bon conseil d’orientation donné à un jeune que de se lancer dans une startup, entreprise ô combien aventureuse alors que ce dernier aurait certainement plus de chances et de pérennité dans un business traditionnel, innovant ou pas ? Car oui en réalité, si le poids moyen du secteur NTIC en Afrique est de 5% du PIB, la contribution du secteur, hors pays anglophones, est apportée à plus de 90% par les opérateurs télécoms, les SSII et le secteur du hardware… Revenons donc aux fondamentaux ! Une SSII, une usine, une plantation, une entreprise sociale, innovantes ou non…c’est aussi et surtout elle que l’Afrique doit appeler de ses vœux ! Et tant mieux, si des startups émergent, créant de la valeur et de l’emploi ! Pardonnez mon cynisme mais je suis moi-même à la tête d’une startup africaine et je vois autour de moi beaucoup de jeunes entrepreneurs en échec prévisible et pour les rares meilleurs, en exfiltration programmée… L’Afrique mérite mieux !, a relayé financialafrik.com.
Indice mondial de l’innovation 2020 : quels sont les pays africains les mieux cotés ?
Selon l’indice mondial de l’innovation élaboré par l’OMPI, Maurice, l’Afrique du Sud et le Kenya se sont distingués en Afrique subsaharienne par leurs performances. L’écart entre les pays riches et ceux en voie de développement se creuse, avec 8 pays africains dans le peloton de queue. Maurice occupe le 1er rang en Afrique subsaharienne dans le classement de l’indice mondial de l’innovation publié le mercredi 2 septembre 2020 par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), en collaboration avec l’université Cornell (États-Unis) et l’Institut européen d’Administration des affaires (INSEAD). Dans le monde, la capitale mauricienne est la 9ème économie pour ce qui est de la qualité des institutions et du dynamisme du marché. Un classement des résultats de l’innovation est établi dans 131 pays du monde, en se basant sur 80 indicateurs dans plusieurs secteurs, dont le perfectionnement des entreprises, l’environnement politique, les infrastructures, etc. La publication de cette année est placée sous le thème du financement, au regard des dommages causés par la pandémie du Coronavirus. Maurice, l’Afrique du Sud et le Kenya respectivement 52ème, 60ème et 86ème au niveau mondial, sont en tête dans la région Afrique subsaharienne. Sur les 25 économies identifiées comme les plus performantes, 8 proviennent de cette région. Parmi les autres pays qui se distinguent dans le classement, la Tunisie (65ème) et le Botswana (89ème) ont des dépenses plus élevées dans le secteur de l’éducation, tandis que l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Égypte (96ème) investissent plus dans la recherche et le développement. Au niveau du marché intérieur, c’est encore l’Afrique du Sud qui se positionne en 1ère place en matière de capitalisation boursière. Toutefois, l’écart entre les pays riches et ceux en voie de développement se creuse, notamment en termes de financement de l’innovation. Sur les 10 pays les moins performants en matière d’innovation, 8 sont africains, notamment la Zambie, le Mali, le Mozambique, le Togo, le Bénin, l’Éthiopie, le Niger et la Guinée. Au niveau mondial, la Suisse, la Suède, les États-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont en tête du classement, indique agenceecofin.com.
Moctar FIOU / VivAfrik