En visite à l’Île Maurice, Sébastien Lecornu annonce « au moins dix mois de travail » contre la marée noire

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La France a dit redouter une pollution des plages de l’île de La Réunion, voisine de l’île Maurice où un vraquier japonais échoué s’est brisé. A cet effet, le ministre français des Outre-mer, arrivé dimanche 16 août 2020 dans la soirée à l’île française voisine de La Réunion après une étape à Maurice a annoncé « au moins dix mois de travail » contre la marée noire. Un travail de titan qui va être assez redoutable », selon Sébastien Lecornu.

Mieux, l’équipe de secours prévoit de remorquer les deux tiers avant de l’épave du vraquier japonais Wakashio, qui s’est brisée en deux samedi 15 août 2020. La partie restante du bateau est encore coincée dans le récif.                    

Prise au dépourvu, Maurice s’est tourné vers La Réunion, l’île voisine pour l’appuyer et trouver des premières réponses urgentes efficaces à ce qui est sa plus grande crise environnementale. L’île sœur a mis en place rapidement une cellule de crise, a rappelé le ministre de l’Environnement de Maurice, Kavy Ramano. « Nous sommes reconnaissants à l’égard de l’île de la Réunion. Dès le lendemain, les équipements sont arrivés à Maurice. Par avion dans un premier temps, ensuite avec le navire de la Marine nationale française, le Champlain ».

Maurice a témoigné de sa reconnaissance envers la France et les pays amis pour ce soutien spontané. « Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d’agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien… », avait répondu début août Emmanuel Macron à l’appel à l’aide du Premier ministre mauricien.

Un soutien qui ne fait que commencer avec l’inventaire des dégâts et le projet de restauration. « Il nous faudra l’apport des experts afin de procéder à une évaluation complète et méthodique des impacts sociaux, économiques et environnementaux » de la catastrophe, a poursuivi le ministre mauricien de l’Environnement.

Port-Louis espère pouvoir compter sur l’expertise française pour la suite. Une expertise éprouvée a rappelé le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, en visite à Maurice : « parce que nous aussi avons connu des naufrages en métropole ou en Outre-mer, nous avons su compléter soit par la réponse régalienne, soit par les entreprises, un savoir-faire français en la matière. »

Les conditions du naufrage du Wakashio intriguent les autorités mauriciennes. Elles mettent en évidence les faiblesses et les besoins des Etats de l’océan Indien en matière de sécurité maritime.

Quels risques de pollution à l’île de La Réunion ?

Les deux îles sont distantes de quelque 250 kilomètres. Le ministre des Outre-Mer a déclaré que l’arrivée de « boulettes d’hydrocarbures » dans les eaux réunionaises ne pouvait être exclue. Un scénario du pire qui ne peut être exclu mais auquel Jean-François Nivel, président de l’association Océan Prévention Réunion (qui milite principalement pour prévenir les attaques de requins) ne croit pas. Les vents et les courants dominants en cette période de l’année -nous sommes en hiver dans l’hémisphère Sud- ne sont pas très porteurs.

Jean-François Nivel de l’association Océan Prévention Réunion joint au téléphone par Maud Charlet : «On n’a pas beaucoup de chance d’être concernés»

Si jamais quelques boulettes venaient à s’échouer à La Réunion, elles arriveraient sur la côte Est qui est peu fréquentée, ajoute Jean-François Nivel.

Moctar FICOU / VivAfrik

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