La question de sécurité de nos côtes a fait l’objet de beaucoup de commentaires depuis l’échouement du MV Wakashio à Pointe-d’Esny. La garde-côte nationale a, en plusieurs occasions, été sollicitée pour des interventions dans les eaux territoriales mauriciennes, spécialement pour lutter contre la contrebande ou la pêche illégale. Le naufrage du Wakashio met cependant à jour des lacunes relevant de la sécurité. Maurice, pour rappel, fait partie du MASE Programme, le programme de la sécurité maritime de la Commission de l’Océan Indien. Ce programme de sécurité maritime pour la région Afrique orientale et australe ainsi que pour l’océan Indien, financé par l’Union européenne à hauteur de 42 millions d’euros, a démarré en 2013 et devrait se terminer cette année. Le programme MASE a pour but de garantir la sécurité maritime, non seulement face à la piraterie, mais aussi contre toute autre menace ou contre le trafic illicite. Mais comment se fait-il que le MV Wakashio ait pu s’approcher de nos côtes sans être intercepté par la National Coast Guard ? Interrogé à ce sujet, l’inspecteur Shiva Coothen de la Police Press Office explique que la première chose qu’il fallait faire, c’était d’entrer en contact avec le bateau. C’est ce que les éléments de la national Coast Guard ont fait. Mais ce n’est qu’après plusieurs tentatives qu’ils ont pu joindre le bateau. Seulement quelques minutes avant le naufrage. Il affirme aussi que les autorités mauriciennes avaient le choix d’envoyer le CGS Barracuda ou le CGS Victory pour intercepter le MV Wakashio. L’inspecteur Coothen rappelle que la National Coast Guard a été souvent mise à contribution dans des opérations en mer. Des bateaux ont même été saisis. Mais est-ce qu’il y avait une raison suffisante pour arraisonner le Wakashio ? Une question qui risque de demeurer sans réponse, souligne r1.mu.
Nambibie : le secteur de la pêche approuve la mise aux enchères de quotas pour la lutte contre le Covid-19
La principale fédération de la pêche de la Namibie a annoncé mardi qu’elle approuvait le projet du gouvernement de mettre aux enchères sur le marché international les quotas de pêche du pays pour financer la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Vendredi, le ministre de la Pêche Albert Kawana a annoncé que 60 % des quotas de pêche seraient mis aux enchères sur le marché international. Ce projet est destiné à aider le pays à acheter des médicaments et des équipements médicaux. La Confédération des associations de pêche namibiennes (CNFA) a indiqué qu’elle soutenait cette décision, à condition que les emplois et les stocks de poissons soient préservés. « Les modalités et les conditions des enchères doivent être conçues d’une manière adéquate (…) afin de maximiser les bénéfices pour le gouvernement tout en protégeant l’emploi en Namibie, sans attirer des concurrents malhonnêtes et des bateaux de pêche illégaux », a déclaré dans un communique le président de la CNFA Matti Amukwa. Les quotas de pêche en Namibie sont habituellement accordés à des sociétés locales d’une manière qui selon ses détracteurs favorise le clientélisme.Selon la nouvelle formule, 40 % des quotas seront réservés aux sociétés namibiennes pour préserver l’emploi. Les quotas locaux comprennent 72.000 tonnes de chinchard et 11.000 tonnes de merlu. Le secteur de la pêche, qui emploie 16.000 personnes en Namibi, est le troisième contributeur au PIB du pays. « La seule ressource qui peut vous fournir rapidement des devises étrangères et des ressources financières est le secteur de la pêche », avait expliqué le ministre de la Pêche. La Namibie a enregistré 3.229 cas de Covid-19 et au moins 19 décès, renseigne africaradio.com.
L’éléphant, une espèce toujours en danger
Le 12 août 2020 marque la Journée mondiale de l’éléphant. Animal emblématique de l’Afrique et de l’Asie, le pachiderme a vu sa population décimée au cours des dernières décennies, sur les deux continents. Et la situation ne s’améliore pas. Le monde est appelé à les célébrer, ce 12 août 2020, au cours d’une Journée mondiale annuelle qui leur est consacrée. Mais en réalité, c’est leur protection qui est mise en avant. La population d’éléphants s’est effondrée dans le monde, au cours des dernières décennies, en raison des activités humaines. Pourquoi c’est important. Selon l’ONG (Ornaisation non gouvernementale) World Elephant Day, le nombre d’éléphants a chuté de 62% au cours des dix dernières années. Et la prochaine décennie pourrait être fatale. Car les populations continuent de décliner. Selon l’association, « 100 éléphants d’Afrique sont tués chaque jour par des braconniers », à la recherche de viande et de défenses à revendre. Il en reste aujourd’hui un peu plus de 400 000 sur le continent africain, alors qu’ils étaient plusieurs millions au milieu du XXe siècle. L’éléphant d’Asie est aussi en voie de disparition avec moins de 40 000 spécimens. Ceux-là souffrent de graves pertes d’habitat liées au développement démographique, aux constructions de routes ou à l’extension de cultures industrielles comme les palmiers à huile, qui ont détruit des millions d’hectares d’écosystèmes forestiers. Les éléphants d’Asie sont aussi chassés pour leurs défenses ou leur viande, tandis que les bébés éléphants sont capturés dans la nature et vendus à l’industrie du tourisme. La population d’éléphants d’Asie a ainsi diminué de plus de 75 % depuis 1950. En Chine, une demande d’ivoire intarissable. La forte baisse de la population d’éléphants en Afrique est notamment due à la forte demande du marché asiatique pour le commerce illégal de l’ivoire, qui fait toujours l’objet d’un commerce important, malgré une interdiction décrétée à la fin des années 1980. Selon World Elephant Day, le prix de l’ivoire en Chine a triplé entre 2010 et 2014, provoquant une forte augmentation du braconnage. Les éléphants mâles possédant de grandes défenses sont les principales cibles des braconneurs. Leur nombre a été réduit à moins de la moitié de celui des femelles. Ces dernières, qui ont aussi des défenses, sont également tuées, entraînant un nombre croissant d’éléphants orphelins. A Singapour, une destruction massive d’ivoire de contrebande. A l’occasion de la Journée mondiale de l’éléphant, Singapour a voulu montrer l’exemple. La cité-Etat a commencé mardi à détruire neuf tonnes d’ivoire issues de différentes saisies, dans la plus importante opération du genre menée dans le monde entier depuis plusieurs années. La destruction de ce stock, parmi lequel figurent les défenses de 300 éléphants d’Afrique, a pour but d’éviter que cet ivoire ne revienne sur le marché noir. L’essentiel provient de la saisie record, en 2019, de 8,8 tonnes d’ivoire, pour un montant de l’ordre de 10,9 millions d’euros, a, sous un autre registre relayé lejsl.com.
Moctar FICOU / VivAfrik