L’Afrique persévère de plus en plus dans le secteur de l’innovation, occupant une place de choix sur le plan mondial. Les porteurs de projets innovants rivalisent d’ardeur dans divers domaines. Et les performances de Solar-E-cyles, une start-up créée en 2015 et basée à Nairobi au Kenya, se propose de développer des véhicules électriques légers fonctionnant à l’énergie solaire. Ces véhicules prennent la forme de vélos ou tricyles complétés par un panneau solaire, d’une durée de vie d’une dizaine d’années. L’initiative vise à promouvoir la mobilité durable au Kenya mais aussi dans le monde entier.
Solar-E-cycles vise à contribuer à l’atteinte de divers Objectifs de développement durables des Nations unies, et en particulier l’objectif 7 : Energie Propre à un coût abordable, en fournissant l’accès à l’électricité à diverses communautés locales. En effet, 13% de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité moderne, et les formes d’énergie polluante représentent le principal facteur contribuant au changement climatique. Les formes de mobilités durables constituent donc un véritable atout dans la protection de l’environnement.
Notons que les avantages des modes de transport innovants proposés par Solar-E-cyles sont nombreux. Tout d’abord, cette forme de mobilité représente un atout écologique puisqu’elle permet la réduction d’émissions de gaz à effet de serre et réduit la congestion des routes. D’autre part, de par leurs prix attractifs, les vélos solaires représentent un moyen de transport accessible permettant à un large nombre de personnes d’accéder à des ressources telles que de l’eau et de la nourriture, mais également de se déplacer pour aller à l’école ou bénéficier de services de santé. D’un point de vue économique, la start-up prévoit de créer de nouvelles opportunités de travail dans des zones rurales et d’augmenter les sources de revenus dans les familles les plus démunies.
Pour le moment, les véhicules proposés permettent de couvrir des distances de 50 à 100 kilomètres par jours et peuvent être loués à la journée.
La start-up prévoit de construire 10 millions de véhicules par an pour répondre à la demande en Afrique, et de trouver des partenaires internationaux. L’utilisation de ces moyens de transport a déjà été testée et validée dans d’autres pays tels que le Maroc.
Moctar FICOU / VivAfrik