DITCh Plastic Network vient de lancer un projet de lutte contre la pollution par les déchets plastiques en Afrique. L’objectif de cette initiative portée par ce réseau de professionnels est de promouvoir l’économie circulaire du plastique en Afrique. Une nouvelle initiative vient de voir le jour dans l’optique de lutter contre la pollution par les déchets plastiques en Afrique. DITCh Plastic a été lancé il y a quelques jours par DITCh Plastic Network, un réseau de professionnels qui promeut l’innovation numérique au service de l’économie circulaire. En Afrique, DITCh Plastic a pour objectif de « caractériser, regrouper, mettre en synergie et optimiser les innovations numériques qui permettraient de soutenir et d’accélérer la transition vers une économie plastique circulaire ». Pour réussir ce pari, DITCh Plastic Network compte s’appuyer sur son réseau et ses infrastructures afin d’agir au niveau communautaire. Il s’agit concrètement de ses outils numériques qui rassembleront les sites web existants, les applications et les processus innovants qui ont été conçus spécifiquement pour la réduction, le recyclage et la réutilisation des plastiques dans différents environnements. Ce type de plateforme s’est multiplié ces dernières années en Afrique. C’est le cas de « Jumeni », une application mobile lancée par Jumeni Technologies, une start-up basée à Accra au Ghana. L’idée de la jeune pousse est de faciliter la collecte des déchets sur le terrain. Une fois dans la rue, l’utilisateur de la plateforme peut communiquer rapidement avec la base pour recevoir des informations sur son itinéraire de collecte des déchets par exemple. Pour les ménages, l’application facilite le payement des services de l’entreprise de collecte des déchets grâce à une carte bancaire ou le « mobile banking », un service de banque en ligne accessible à tous les utilisateurs de téléphone portable au Ghana, lit-on à afrik21.africa.
La tech africaine pleinement engagée dans la lutte contre le Covid-19
Les ingénieurs africains sont entièrement mobilisés pour mettre leurs innovations technologiques au service de la lutte contre le coronavirus. Drones, respirateurs, vêtements de protection, la tech africaine montre l’étendue de ses talents. La tech africaine est en pleine effervescence. Face à une pandémie qui bouleverse le monde, des entrepreneurs et des ingénieurs africains s’affairent à élaborer localement des solutions destinées à préparer le continent aux pires scénarios. À Nairobi, Mehul Shah a vite compris qu’il pouvait jouer un rôle de premier plan, pour fabriquer localement les indispensables équipements de protection. En seulement trois jours, son entreprise d’impression 3D, Ultra Red Technologies, a mis au point un prototype de bandeau de protection, sur lesquels on fixe une feuille de plastique pour former une visière. Elle en fabrique aujourd’hui 500 par jour. « C’est très important de pouvoir montrer aux Kenyans que nous pouvons fabriquer ces équipements ici, que nous n’avons pas besoin de les importer. Nous avons le savoir-faire et les moyens de les produire ici », raconte-t-il à l’AFP. Même si le Kenya n’a officiellement recensé à ce jour que moins de mille cas de coronavirus, dont 50 décès, « nous nous préparons au scénario du pire », reconnaît Mehul Shah, qui se félicite du nouvel état d’esprit en vigueur. « Toutes les entreprises cherchent à savoir comment utiliser leurs ressources pour aider. Les concurrents qui s’affrontaient hier mutualisent aujourd’hui leurs efforts ». Le secteur numérique, en plein boom au Kenya, travaille lui sur des applications de traçage. L’entreprise FabLab de Kisumu, la troisième ville du pays, a ainsi développé l’application Msafari (Safari signifie voyage en swahili), qui permet de suivre les déplacements des passagers des transports collectifs. Elle permet aux passagers qui prennent un minibus de transport collectif de s’identifier, en même temps qu’ils entrent le numéro d’immatriculation du véhicule. « Si l’un des passagers est testé positif, nous sommes en mesure de retrouver toutes les personnes qui se sont enregistrées et qui étaient à bord du véhicule », souligne Tairus Ooyi, un des responsable de FabLab dans les colonnes de france24.com.
Pénurie de respirateurs
L’innovation a aussi été fertile dans le domaine de la production de respirateurs artificiels, cruciaux pour sauver des vies car ils permettent d’assurer la ventilation artificielle des poumons de patients souffrant d’une pneumonie causée par le virus. En Afrique, la plupart des pays ne disposent que d’une poignée de ces machines, certains n’en ont même aucune. « Le Kenya ne disposait que de quelques 50 respirateurs en état de marche pour une population de plus de 50 millions d’habitants », souligne le docteur Gordon Ogweno, professeur de médecine à l’université de Kenyatta, à Nairobi. « Et au-delà de la pandémie, de nombreuses maladies rendent nécessaires leur utilisation ». Des étudiants en ingénierie ont alors mis au point, en collaboration avec le département médical de l’université, un respirateur à bas prix, qui fait encore l’objet de tests cliniques avant utilisation. Il ne coûte qu’un dixième du prix d’une machine importée – estimé à 10 000 dollars. « Nos jeunes ont la solution à de nombreux problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui… C’est très excitant de voir ce qu’ils arrivent à faire avec les ressources dont ils disposent », commente Nicholas Gikonyo, directeur du Centre national de recherche en phytothérapie de l’université de Kenyatta. Au Ghana, des universités d’Accra et de Kumasi ont joint leurs efforts pour concevoir un respirateur coûtant entre 500 et 1 000 dollars, dont le montage ne prend qu’une heure. Et en Somalie, un étudiant de 21 ans, Mohamed Adawe, a inventé un accessoire facilitant la réanimation cardio-respiratoire. Alors que les soignants doivent normalement faire parvenir de l’oxygène au patient via un sac d’insufflation, le dispositif d’assistance respiratoire de Mohamed Adawe – composé d’une boîte en bois, de tuyaux et d’un système électrique – transfère l’oxygène depuis un ballon autoremplisseur jusqu’au patient via un tuyau. « J’ai vu des gens qui avaient des difficultés à respirer mourir parce qu’ils ne pouvaient pas bénéficier d’une machine pour leur faire parvenir l’oxygène vital dont ils avaient besoin », raconte Adawe Mohamed. Outre les équipements de fabrication locale, les pays africains utilisent également la haute technologie pour lutter contre le virus. Le Rwanda utilise ainsi des robots humanoïdes dans les centres de traitement du coronavirus, pour minimiser les contacts entre humains. Ils sont notamment en mesure de prendre la température des patients. Et au Ghana, l’entreprise américaine Zipline, qui utilise déjà des drones pour transporter des médicaments, du sang et des vaccins en évitant des routes en mauvais état, a commencé à s’en servir pour transporter des tests de coronavirus, précise le média français.
Moctar FICOU / VivAfrik