La principale préoccupation mondiale aujourd’hui est évidemment de vaincre le Covid-19, afin d’éviter de nouveaux morts et de nouvelles contagions. Une fois l’objectif atteint, la crise économique résultant de la pandémie sera le sujet le plus pressant. Dans la situation actuelle, la question environnementale est relayée au second plan. Pourtant, nous qui nous dédions au sujet de la pollution ne pouvons pas baisser la garde. L’arrêt brutal des activités économiques provoqué par le confinement mondial a provoqué quelques évolutions positives sur le plan environnemental : l’assainissement de la couche d’ozone et l’amélioration de la qualité de l’air et des eaux. Toutefois, nous avons également observé une croissance dans la production et la consommation de matériel plastique à usage unique. Cette hausse se traduit à la fois dans l’usage hospitalier que domestique et va probablement continuer à s’accentuer à mesure que nous avancerons dans le déconfinement des citoyens. N’oublions pas que la pollution plastique constitue l’une des principales menaces environnementales de la planète, selon le dernier rapport du Programe des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en 2019. Le plastique apparaît indispensable dans les équipements de protection individuelle dédiés au personnel soignant. Les masques qu’ils utilisent, les dénommés FFP, contiennent un matériau filtrant constitué d’un enchevêtrement de fibres plastiques qui retient les virus. Outre les masques et les gants, les blouses imperméables, les lunettes, visières et écrans protecteurs pour le visage sont également faits de plastique. Mais ce dernier est également présent dans de nombres objets du matériel médical, comme les respirateurs et les ventilateurs, les seringues de polycarbone, les tubes médicaux en PVC, les poches de sang… Du fait de la pandémie, le volume de déchets hospitaliers a augmenté de façon exponentielle. Dans les Asturies, en Espagne, ils ont par exemple été multipliés par quatre et sont évalués à 185 tonnes sur le seul mois d’avril. À ces déchets hospitaliers s’ajoutent ceux générés dans les Ehpad et résidences pour personnes âgées. À Valence, toujours en Espagne, 134 tonnes de déchets issues de 20 de ces établissements ont été récupérées en moins d’un mois, a informé theconversation.com.
Marché gestion des déchets plastiques : part mondiale et recherche prévisionnelle 2020 à 2024 comprend la taille du marché, les principales tendances, la croissance par régions et l’analyse concurrentielle
Le rapport sur le marché mondial de Gestion des déchets plastiques fournit des informations précieuses sur les nouveaux produits sur le marché, le scénario actuel et les principaux acteurs du secteur. Il fournit le statut de croissance et de développement de l’industrie Gestion des déchets plastiques avec les meilleures régions, types et applications. Chaque segment comprend une explication approfondie des facteurs qui sont utiles pour le conduire et le restreindre. En outre, ce rapport comprend une analyse concurrentielle précise des principaux acteurs du marché et de leurs stratégies au cours de la période de projection. Le rapport sur les tendances du marché Gestion des déchets plastiques 2020-2024 fournit des détails concernant les estimations précieuses du marché telles que la taille du marché, la capacité de vente et les projections de bénéfices, a-t-on souligné à ecommunemagazine.com.
Le recyclage en Indonésie à la croisée des chemins
Avec la baisse de la consommation, mais aussi les mesures de distanciations sociales et enfin un prix du pétrole qui a entrainé dans sa chute celui du plastique neuf, l’industrie de collecte et recyclage des déchets plastiques en Indonésie est plus que jamais à la croisée des chemins. Comment réduire les tonnes de plastiques qui atterrissent dans les océans sans mettre en péril l’économie de collecte et recyclage des déchets ? C’est depuis quelques années un casse-tête pour l’Indonésie, deuxième sur la liste peu glorieuse des pays qui disséminent le plus de déchets plastiques dans les mers mais aussi foyer de millions de travailleurs informels collectant les déchets. Car d’un côté le déchet plastique est l’ennemi de l’écosystème et de la santé des populations à proximité des décharges, de l’autre il est aussi une des matières premières de l’industrie de collecte et recyclage des déchets, un secteur de l’économie qui a grandi ces dernières années en Indonésie, après l’annonce de la Chine qui n’accepte plus depuis 2018 l’importation de déchets. Une décision conséquente qui a relocalisé en Asie du Sud-Est l’arrivée de conteneurs de déchets plastiques en provenance de pays du monde entier. Et si le jeu d’équilibriste entre les objectifs environnementaux et le maintien du travail de quelque trois millions d’ouvriers étaient déjà compliqués pour l’Indonésie qui a tâche -en même temps- d’interdire les plastiques à usage unique dans certaines régions du pays, mais a promis aussi de booster l’industrie du recyclage dans les prochaines années, la pandémie du coronavirus n’a pas arrangé les choses. La baisse du prix du pétrole déclenchée par l’arrêt de l’économie mondiale rend le plastique recyclé moins compétitif par rapport à un plastique neuf qui devient très peu onéreux. Au sein du pays, les mesures de distanciations sociales ont également freiné la demande en plastique recyclé, mais aussi mis certaines décharges à l’arrêt. Avec beaucoup de travailleurs informels, dans la collecte de déchets notamment, ce ralentissement menace plusieurs millions de travailleurs aujourd’hui qui n’ont plus de quoi manger, assure le syndicat des ramasseurs de déchets, a relayé rfi.fr.
Moctar FICOU / VivAfrik