La propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) a fini de terrasser l’économie mondiale après avoir fortement engendré la crise sanitaire dans le monde entier. Suffisant pour les participants du Dialogue de Petersberg sur le climat organisé du 27 au 28 avril 2020 de suggérer des moyens et mécanismes pour faire de la finance verte le pilier de la reprise économique post-covid-19.
C’est ce qu’a assuré la directrice générale du FMI lors de la rencontre qui a pu enregistrer la présence de plusieurs responsables d’institutions internationales. « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la reprise soit verte », a affirmé Kristalina Georgieva. Avant de poursuivre : « maintenant qu’il y a une augmentation massive des garanties gouvernementales, une bonne partie devrait être mobilisée pour un financement privé des investissements verts ».
Ces propos corroborent avec ceux de la responsable mondiale des affaires climatiques de la Société financière internationale, Alzbeta Klein. « Il ne sert à rien de dépenser des milliers de milliards de dollars pour reconstruire les économies pour ensuite les voir s’effondrer à nouveau en raison d’une crise climatique qui surviendra d’ici 10 à 15 ans », a-t-elle laissé entendre.
Pour sa part, Mark Carnez, l’envoyé des Nations unies pour le financement du climat estime qu’il est impossible d’occulter le climat dans les nouveaux plans de reprise en cours d’élaboration. Chaque société financière devrait se doter d’un plan de neutralité carbone.
« Les gouvernements qui bénéficient de la restructuration de la dette induite par le covid-19 devraient s’y engager également. Si les banques centrales veulent rester à la pointe, elles devraient maintenant effectuer des tests de stress climatique », a-t-il affirmé.
Moctar FICOU / VivAfrik