Une étude réalisée par l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED) a annoncé que moins de 10 % de la finance climatique est consacrée au soutien des communautés les plus vulnérables pour leur adaptation au changement climatique et à l’adoption d’énergie propre.
Pourtant, ces populations ont le plus besoin de ces financements pour faire face aux impacts de multiples phénomènes tels que les vagues de chaleur, les cyclones ou les sécheresses. Les principales causes du sous-financement des populations vulnérables sont l’absence d’une priorisation de ce type d’action et la capacité des communautés locales à mobiliser le financement.
Un meilleur accompagnement des couches les plus vulnérables au changement climatique passe par l’octroi de ces financements à un niveau local. Un résultat qui nécessitera l’implication des communautés locales, aussi bien les populations que les autorités pour exploiter au mieux les opportunités d’action en faveur de l’atténuation et de l’adaptation, suggère le rapport.
La mise en place d’une base de données permettant le référencement climatique au niveau local aiderait également. Il est aussi important d’accroître la transparence dans la gestion des fonds ainsi que la flexibilité des mécanismes de cofinancement.
Rappelons que lors de la COP 21 qui s’est tenue en 2015 à Paris, les parties ont convenu de mobiliser 100 milliards $ à l’horizon 2020 pour aider les pays en voie de développement à faire face au réchauffement climatique ; une ambition financière qui sera revue à la hausse en 2025. La majorité de ce financement est géré par le Fonds vert pour le climat.
Moctar FICOU / VivAfrik
‘Les principales causes du sous-financement des populations vulnérables sont l’absence d’une priorisation de ce type d’action et la capacité des communautés locales à mobiliser le financement.’
Le problème de sous-financement se pose dans une structure où, avant le changement climatique et ses effets, les ress
ources naturelles n’ont pas pu empêcher le problème de populations vulnérables. Dans cette perspective, les principales causes du sous-financement observé est le reflet d’une culture psychologique qui est le manque de rigueur dans la gestion des fonds publics. Les populations étaient vulnérables en dépit des bénédictions divines que sont les ressources naturelles. Le changement climatique aggrave cette vulnérabilité.