Les efforts des communautés logées au sein des aires protégées d’Ankodida et du Nord Ifotaky, dans le grand Sud de Madagascar dans la protection des forêts sont très encourageants. Ces localités, bien motivées dans ce processus, ont de bonnes raison de s’être engagées.
Mieux, les communautés d’Ankodida et du Nord Ifotaky sont dépendantes de la forêt, vitale pour leur survie car fournit des services essentiels à leurs activités agricoles, telle la pluie. « La forêt est un héritage de nos ancêtres. Elle est aussi bénéfique pour nous. Nous avons l’obligation de la protéger et nous serons très stricts quant à l’application des lois contre ceux qui osent encore défricher », prévient à allafrica.com le président de la communauté de base d’Ankodida, Manadily.
Pour accompagner ces communautés dans leurs démarches de protection des forêts, WWF leur propose un appui en travaillant avec une association communautaire sur place. C’est ainsi que l’association dénommée Miaro, dans les régions Anosy et Androy, bénéficie du soutien de l’organisation afin de renforcer la capacité des communautés en matière de protection de la forêt et de gestion des ressources naturelles.
Des règles sous forme de « Dina » auquel adhèrent les communautés, ont été mises en place et appliquées par les communautés elles-mêmes. S’y ajoute la mise en place, depuis cinq ans, des Rangers forestiers qui effectuent des patrouilles dans la forêt trois fois par mois. Ces « Polisinala », aujourd’hui forts de respectivement 35 éléments à Ankodida et 53 éléments au Nord Ifotaky, assurent le travail de surveillance, avec d’excellents résultats. En effet, il n’y a plus aucun cas de défrichement enregistré depuis 2017, alors que deux ans auparavant, 200 cas ont été observés.
Le site d’information allafrica.com qui donne l’information précise que les communautés participent également aux activités de reforestation. Depuis 2014, chaque famille issue des six communautés de la région met en terre 30 jeunes plants par an. Fort de cet élan, ces familles ont décidé de planter trois fois plus de jeunes plants et les porteront à 90 par famille par an.
Moctar FICOU / VivAfrik