La Commission européenne a annoncé jeudi avoir mobilisé 22,8 millions d’euros d’aide humanitaire en faveur des pays touchés par les effets de la sécheresse en Afrique australe. Cette aide devrait contribuer à répondre aux besoins alimentaires d’urgence et soutenir les populations vulnérables, notamment en Eswatini, au Lesotho, à Madagascar, en Zambie et au Zimbabwe, indique un communiqué de la Commission. Ce financement intervient alors que de « vastes régions d’Afrique australe sont actuellement confrontées à la plus grave sécheresse depuis des décennies », précise le communiqué. «De nombreux ménages pauvres vivant dans des régions touchées par la sécheresse dans certains pays d’Afrique australe rencontrent des difficultés pour manger à leur faim en raison des mauvaises récoltes, d’un accès réduit à l’eau et, dans certains cas, du prix excessif des denrées alimentaires sur les marchés », a déploré le commissaire européen chargé de la gestion des crises, M. Janez Lenarčič, cité dans le communiqué. Il a assuré, à cet égard, que l’aide humanitaire octroyée par l’UE « contribuera à fournir des denrées alimentaires à ceux qui en ont le plus besoin et à faire face à la crise alimentaire dans les communautés rurales fragiles». La région de l’Afrique australe et de l’océan indien est, dans son ensemble, exposée aux catastrophes naturelles et connaît des sécheresses et des inondations qui détruisent les récoltes et affaiblissent encore plus les communautés fragiles. Depuis janvier, l’UE a alloué, au total, 67,95 millions d’euros d’aide humanitaire dans l’ensemble de la région. La majeure partie de ce financement a été consacrée à l’aide d’urgence apportée à la suite de catastrophes naturelles (cyclones Idai et Kenneth) ainsi qu’à l’aide alimentaire, ce qui a permis d’aider les communautés à risque à mieux s’équiper pour faire face aux catastrophes liées au climat, selon l’exécutif européen qui s’est confié à mapecology.ma.
Afrique : 45 millions de personnes menacées par la famine, selon l’ONU
Les faits Les Nations unies alertent sur la progression de la famine en Afrique australe et lancent un appel à la communauté internationale. Plus de 45 millions de personnes sont menacées en raison de la sécheresse, des inondations et des difficultés économiques. La situation est particulièrement préoccupante au Zimbabwe. Un membre de l’ONG Action Contre la Faim mesure le tour de bras des nourrissons pour détecter d’éventuels cas de malnutrition, à Madagascar en décembre 2018. « Cette crise de la faim atteint des proportions jamais vues (en Afrique australe) et nos observations sur le terrain montrent qu’elle va encore empirer », alerte Lola Castro, responsable régionale du Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué. Depuis cinq ans, la pointe sud du continent africain souffre d’un important déficit de pluies, aggravé par la répétition du phénomène Niño, qui pèsent sur les récoltes agricoles de pays pour la plupart très pauvres. La hausse des températures y provoque également des tempêtes ou cyclones de plus en plus violents. En 2019, le cyclone Idai a causé des inondations catastrophiques au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi, y faisant plus d’un millier de morts, des millions de sinistrés et des dégâts considérables, touchant notamment les réserves alimentaires. « La saison des cyclones a débuté, on ne peut pas se permettre la répétition des dégâts de l’an dernier », a souligné Lola Castro. Selon le PAM, les températures augmentent dans la région à un rythme deux fois supérieur à celui observé sur le reste de la planète. Cette année encore, les prévisions anticipent une météo sèche et chaude, laissant augurer une nouvelle mauvaise récolte. Aux quatre coins de la région, de nombreuses familles ont déjà été contraintes de supprimer un de leurs repas quotidiens et ne survivent plus que grâce à l’aide d’urgence. Cette année, le PAM prévoit ainsi de venir en aide à 8,3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire au Zimbabwe, en Zambie, au Mozambique, à Madagascar, en Namibie, au Lesotho, en Eswatini et au Malawi. La situation est particulièrement inquiétante au Zimbabwe où le PAM évalue à près de 8 millions – soit la moitié de la population – le nombre de personnes menacées par la famine, souligne la-croix.com.
Afrique Centrale : Santé publique – Vers la création d’une unité de pharmacovigilance au Congo
Le Réseau d’Afrique centrale pour la recherche clinique a organisé, le 14 janvier, un atelier de formation sur la pharmacovigilance, en vue de contrôler et d’évaluer les médicaments pour éviter les maladies liées à la prise des médicaments par la population congolaise. La pharmacovigilance est l’activité qui consiste à enregistrer et évaluer les effets secondaires résultant de l’utilisation des médicaments. Les participants à cet atelier bénéficient de l’expertise de la République démocratique du Congo du 14 au 17 janvier. Le directeur de l’Unité de pharmacologie et pharmacovigilance de Kinshasa, le Dr Gaston Tona Lutété, a expliqué à cette même occasion que la pharmacovigilance est une discipline clinique et scientifique qui nécessite une expertise. Selon lui, l’importance de la pharmacovigilance sert à rappeler aux usagers de faire attention aux effets secondaires qui sont aussi à l’origine de la mort des personnes. Gaston Tona Lutété a conseillé la population à ne pas combiner les médicaments et dépasser les doses prescrites. « Les malades ayant ressenti les effets secondaires après l’utilisation d’un produit quelconque doivent se présenter au Centre de santé afin que le personnel de santé recense le maximum des effets secondaires pour mesurer le risque car tout médicament est un poison même à de faible dose », a-t-il déclaré à allafrica.com.
Moctar FICOU / VivAfrik