La Nasa a annoncé lundi 6 janvier 2020 que son satellite TESS, chasseur de planètes, avait permis de découvrir une nouvelle planète de la taille de la Terre et à une distance ni trop proche, ni trop éloignée de son étoile pour que de l’eau liquide y soit peut-être présente. La planète, baptisée « TOI 700 d », est relativement proche de nous : à cent années-lumière, a annoncé le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa lors de la conférence hivernale de la société américaine d’astronomie à Honolulu, à Hawaï. Une année-lumière équivaut à 10 000 milliards de kilomètres. « TESS a été conçu et lancé spécifiquement pour trouver des planètes de la taille de la Terre et en orbite autour d’étoiles proches », a déclaré Paul Hertz, directeur de la division d’astrophysique de la Nasa. Le système a failli être raté par TESS, mais plusieurs astronomes amateurs, dont un lycéen du nom d’Alton Spencer et salué par la Nasa, ont découvert une erreur de classification initiale, ce qui a permis de comprendre la vraie nature du système. La découverte a ensuite été confirmée par le télescope spatial Spitzer. Quelques autres planètes de type similaire ont été découvertes auparavant, notamment par l’ancien télescope spatial Kepler, mais c’est la première par TESS, lancé en 2018. TESS fixe une partie du ciel pour détecter si des objets (des planètes) passent devant des étoiles, ce qui cause une baisse temporaire de luminosité de l’étoile. Cela permet à TESS d’inférer la présence d’une planète, sa taille, son orbite, etc. L’étoile TOI 700 est petite, environ 40 % la taille et la masse de notre Soleil, avec une température de surface inférieure de moitié. TESS a découvert trois planètes autour de cette étoile, nommées TOI 700 b, c, et d. Seule la « d » est dans la zone dite habitable. Elle fait presque la taille de la Terre (20 % de plus), et fait le tour de son étoile en 37 jours. Elle reçoit 86 % de l’énergie fournie par le Soleil à la Terre, renseigne nouvelobs.com.
L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030
La COP15 sur la diversité biologique prévue en octobre 2020 devrait aboutir sur des accords mondiaux pour sauver la biodiversité. Une première ébauche de texte prévoit la protection d’un tiers de la surface de la Terre. Enrayer l’érosion de la biodiversité, gérer les ressources de manière durable et restaurer les écosystèmes. Telles sont les missions de la 15e Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), programmée en octobre 2020 à Kunming, en Chine. Des négociations internationales doivent y aboutir à l’adoption d’une feuille de route mondiale pour sauver l’ensemble des écosystèmes. Pour amorcer ces négociations, la CDB a publié lundi 13 janvier une première ébauche de texte comprenant dix-sept objectifs, parmi lesquels une proposition ambitieuse : protéger au moins 30 % de la planète – terre et mer – d’ici à 2030. « L’objectif est de stabiliser le taux de perte de biodiversité d’ici à 2030, puis de faire en sorte que cette biodiversité augmente de nouveau d’ici à 2050 en laissant les écosystèmes se régénérer », explique Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), chargé du dossier COP15. Le texte reprend des conclusions du Groupe international d’experts sur la biodiversité de l’ONU (IPBES). Dans un vaste rapport publié en mai 2019, ils soulignaient le rôle de l’agriculture, de la déforestation, de la pêche, de la chasse, du changement climatique, des pollutions et des espèces invasives, dans la dégradation accélérée de la nature. Selon ce rapport, 75 % de l’environnement terrestre a été « gravement altéré » par les activités humaines et 66 % de l’environnement marin est également touché. Résultat : environ un million d’espèces animales et végétales sur les quelque 8 millions estimées sur Terre sont menacées d’extinction, dont « beaucoup dans les prochaines décennies ». Près de 23 % des oiseaux, 25 % des plantes, 33 % des récifs coralliens, 40 % des amphibiens, 10 % des insectes et plus d’un tiers des mammifères marins sont menacés. Pour enrayer ce déclin rapide de biodiversité, le groupe de travail du CBD a proposé d’amener à 30 % le taux d’aires terrestres protégées et au même nombre celui des aires marines protégées. Aujourd’hui, les zones protégées représentent 17 % des surfaces terrestres, soit environ 20 millions de kilomètres carrés (un peu plus de la superficie du Canada et des Etats-Unis réunis) et 10 % des zones maritimes, indique pour sa part lemonde.fr.
Lutte contre la pollution plastique : le Cameroun transforme les déchets plastiques en matériaux écologiques et utiles
Tous les moyens sont bons pour lutte contre la pollution plastique. Au Cameroun par exemple, des groupes et des entrepreneurs ont développé des moyens innovants visant à réduire la pollution plastique en transformant les déchets plastiques en matériaux écologiques et utiles. Selon le, Environ 600 000 tonnes de déchets plastiques ont été identifiées en 2018 si l’on se fie au ministère camerounais de l’Environnement et de la Protection de la nature. Ce volume record justifie suffisamment l’engagement des acteurs impliqués dans la protection de l’environnement. Récemment déménagé à Douala, la capitale commerciale du Cameroun, l’ingénieur en environnement, Ismael Essome Ebone développe une activité qu’il a commencée dans la station balnéaire de Kribi il y a quelques années – la transformation de bouteilles en plastique en pirogues. Il vient d’ajouter à cette réalisation la fabrication de nouvelles poubelles écologiques et innovantes. « En plus d’être écologiques, ils sont faciles à manipuler, légers, faciles à entretenir et fabriqués à partir de matériaux locaux et durables », a-t-il soutenu les canoës en plastique. Ils sont également moins chers que les canoës conventionnels, qui coûtent entre 100 et 300 euros. Ces prix les rendent plus accessibles aux pêcheurs qui ne peuvent pas se permettre d’avoir une pirogue traditionnelle, a poursuivi M. Ebone. Qui indique que « plusieurs pirogues leur ont été offertes dans le but de promouvoir une pêche durable le long de la côte camerounaise », menant vers l’océan Atlantique, souligne vivafrik.com.
Moctar FICOU / VivAfrik