L’Assemblée nationale a adopté, lundi, au cours d’une plénière présidée par le député Cheikh Ould Baya, son président, le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt signé entre la Mauritanie et la Banque d’Export- Import de Chine destiné au financement du projet de construction du port de pêche à Nouakchott. Le montant global du prêt, remboursable en 20 ans, dont un différé de 5 ans, assorti d’un taux d’intérêt de 2% l’an, avec des frais de gestion de 0,25% ainsi que d’une commission d’engagement de 0,25% par an, est de 586 millions de yuans renminbi chinois soit l’équivalent d’environ 3.123. 380.000 N-UM. Le ministre de l’économie et de l’industrie, M. Cheikh El Kébir Moulaye Taher, a indiqué que cet accord intervient dans le cadre des efforts du gouvernement en vue de mettre en place des infrastructures de base appropriées pour le secteur de la pêche afin de stimuler ses performances. Il a fait remarquer qu’il va permettre la construction d’un port multi-fonctions au KM 28 au sud de la capitale disposant d’une capacité de débarquement de 400 000 tonnes par an et favorisant la création de quelque 2300 opportunités d’emplois dont 1500 dans la phase de construction et 800 emplois permanents. Le ministre a fait ensuite un exposé sur le rôle que joue le secteur de la pêche dans l’économie nationale en offrant 226 000 opportunités d’emplois et en contribuant pour 14,6% aux ressources budgétaires et pour 40% aux rentrées en devises. Il a attiré l’attention sur le fait que le secteur des pêches, en dépit du rôle important qu’il joue reste bien en-deçà de ses capacités, faute de son intégration à l’économie nationale. C’est ainsi que sa contribution à la valeur ajoutée ne dépasse pas les 3,2% au moment où il peut faire bien davantage pour peu que les infrastructures nécessaires existent. Le ministre a montré l’intérêt que présente la construction de ce port et les objectifs qui en sont attendus, relevant qu’il favorisera la création d’un pôle de développement intégré disposant de toutes les installations nécessaires pour le débarquement, la maintenance et la réparation des embarcations et bateaux de pêche, renseigne chezvlane.com.
Sénégal : le gouvernement privilégie la concertation pour améliorer le secteur de la pêche
Alioune Ndoye, ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, a réitéré lundi 6 janvier 2020 à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, l’option du gouvernement de privilégier la concertation afin de résoudre les différents problèmes du secteur de la pêche. « Ce n’est pas par la pression qu’on arrivera à régler les problèmes. C’est à travers la discussion que les problèmes peuvent trouver une solution. Il faut que les problèmes soient posés là où ils doivent l’être », a-t-il indiqué en marge d’une visite au Centre national de formation des techniciens de pêches et de l’aquaculture (CNFTPA) de Thiaroye. Il réagissait notamment à une interpellation relative à un éventuel mouvement d’humeur de certains mareyeurs sénégalais en lien avec les difficultés du secteur. Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a, par ailleurs, insisté sur l’importance d’accroître la sensibilisation en direction des pêcheurs sur le respect des normes sécuritaires en haute mer. Une allusion à de récentes disparitions de pêcheurs partis de Thiaroye et de Saint-Louis, dans le nord du pays. Au moins huit pêcheurs originaires de ces localités sont encore portés disparus à la suite probablement d’accidents survenus en haute mer. C’est toujours triste de constater cela. C’est difficile de perdre des pécheurs. Il faut que les acteurs soient plus sensibilisés » a-t-il fait savoir en rappelant que le gouvernement du Sénégal était en train de développer l’usage de la géolocalisation en plus de la subvention sur le prix des gilets de sauvetage. L’administration du CNFTPA a mis à profit la visite d’Alioune Ndoye pour distribuer aux étudiants du matériel scolaire acquis grâce au concours de la Direction de la pêche maritime. Des chèques devant servir au financement de bourses de formation offertes par le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) ont également été remis aux étudiants bénéficiaires à l’occasion de la visite. Un autre chèque de quatre millions de francs CFA a été remis à l’Administration du centre pour le payement intégral de l’année scolaire 2019-2020 pour neuf diplômés du cycle des techniciens supérieurs inscrits à l’Institut université des pêches et de l’aquaculture (IUPA). Un troisième chèque de 5, 8 millions a également été remis au CNFPTA au profit de 17 étudiants pour l’année académique 2019-2020. La durée de leur formation est de trois ans, lit-on dans les colonnes d’aps.sn.
Côte d’Ivoire : des bateaux de pêche étrangers au large de Lahou Kpanda
Comme chaque début d’année, des bateaux de pêche étrangers sont encore présents au large de Lahou Kpanda, dans le département de Grand-Lahou (Sud, région des Grands ponts), a constaté l’AIP, dimanche. Selon le président des jeunes du village, Egny Charles, ces navires arrivent dans le mois de décembre et de janvier et étendent leurs activités sur le bord du village. Les populations riveraines, quant à elles, se disent impuissantes face à la présence de ces nombreux bateaux étrangers qui viennent pêcher au large du village. Les habitants ont indiqué que ces bateaux constituent un problème car ils mènent la grande pêche et appauvrissent l’eau. « La concurrence est déloyale pendant cette période. Nous demandons à nos autorités de régulariser la pêche dans nos eaux », a souhaité M. Egny. En janvier 2019, un bateau venant de l’Orient avait échoué sur la berge à Lahou Kpanda mais l’équipage avait réussi à remettre le navire en mer pour repartir, indique pour sa part faapa.info.
Moctar FICOU / VivAfrik