Promu par une escouade de start-up, le concept, basé sur l’envoi au pays de bons d’achat affectés à l’acquisition d’un bien comme un frigo, une télévision ou d’un service précis, n’a pas trouvé son marché. Affluence devant une agence de la Western Union, une des principales banques utilisées par les migrants pour leurs tranferts de fonds, à Addis-Abeba, en 2010. Elles promettaient de bousculer le marché des transferts de fonds vers l’Afrique, dominé par les mastodontes Western Union et MoneyGram. Une escouade de start-up est montée au créneau ces dernières années, en brandissant un nouveau concept : le « cash-to-goods ». Autrement dit, l’envoi de bons d’achat affectés à l’acquisition d’un bien comme un réfrigérateur, une télévision ou d’un service précis. Afrimarket, la plus connue en France, mais aussi Yenni, Moods ou Mergims disposaient de bons arguments pour tenter de se faire une place sur un marché florissant. Le montant des transferts de fonds vers l’Afrique subsaharienne ne cesse de progresser, au point d’atteindre en 2018 le chiffre record de 46 milliards de dollars (41,5 milliards d’euros), selon la Banque mondiale. Or les diasporas africaines, à l’origine de cette manne financière, sont souvent taraudées par la même interrogation : l’argent expédié aux proches restés sur le continent est-il vraiment dépensé à bon escient ? Le « cash-to-goods » est censé offrir un meilleur contrôle des usages. Les fonds, envoyés par le biais d’une application mobile, sont convertis en coupons permettant de se fournir en biens de consommation ou en services (santé, scolarité…) au sein d’un réseau de distributeurs partenaires. A aucun moment, les bénéficiaires ne sont supposés manipuler d’argent liquide. Autre engagement des jeunes pousses : proposer des transactions à coût réduit alors que la mainmise des leaders du transfert en Afrique les pousse à prélever des commissions plus élevées que dans n’importe quelle autre région du monde, rapporte lemonde.fr.
Fevad : MisterFly remporte le prix de l’innovation 2020
MisterFly a reçu le prix Innovation 2020 décerné lors de la soirée des Favor’i de la Fevad, jeudi 12 décembre. Dans la catégorie innovation, tous secteurs d’activité confondus, la plate-forme créée par Nicolas Brumelot et Carlos Da Silva était en compétition avec deux autres marchands : Rakuten pour son « click & collect » destiné aux enseignes partenaires, et Veepee pour sa solution permettant d’unifier les stocks des marques. A l’issue des délibérations du jury des Favor’i de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), MisterFly a finalement décroché l’or, soit la première marche du podium, pour son produit d’assurance déjà récompensé aux Trophées de l’innovation touristique 2019 de L’Echo touristique. Ce produit gratuit, baptisé FreeFlex, garantit le remboursement sans justificatif du billet d’avion non utilisé, à hauteur de 70%, en bons d’achat. Le site spécialisé depuis 2015 dans la réservation de voyages, qui travaille en B2B comme en B2C, l’a déployé en 2019. La 13ème édition de la Nuit des Favor’i s’est déroulée le 12 décembre pour récompenser les meilleurs marchands. Les entreprises qui concourent sont départagées soit par le vote des internautes soit par un jury d’experts présidé, cette année, par Nathalie Balla, coprésidente de La Redoute, renseigne lechotouristique.com.
Innovation et Entrepreneuriat Social : Le Centre Marocain ouvre une boutique éphémère à Paris
Le Centre Marocain pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat Social – MCISE – a ouvert le 5 décembre dernier, une nouvelle boutique éphémère à Paris dédiée à la promotion de startups sociales marocaines innovantes : Mayamin. Cette première édition sera étalée sur une période d’un mois allant du 5 décembre 2019 au 5 janvier 2020, au 9 rue Saint-Paul Paris et aura pour ambition de mettre en lumière les dynamiques entrepreneuriales à fort impact social existantes au Maroc, dans un espace d’échange qui réunira des acteurs de l’écosystème entrepreneurial comme d’autres acteurs qui, comme MCISE, valorisent des initiatives marocaines modernes. Mayamin – نيمايم qui fait allusion en arabe à des terres fertiles qui permettent une croissance positive, représente un concept plus large que le store : donner la chance aux entrepreneurs sociaux d’accomplir leur mission. Ce store est un concept qui va permettre aux startups d’aller à la rencontre de leurs clients qui recherchent des produits authentiques, innovants, à forte valeur culturelle et qui portent une histoire. Les articles promus dans cette 1ère édition sont tous des produits faits main par des artisans novateurs, insérés dans une logique d’économie circulaire basée sur la revalorisation et l’anti-gaspillage. Nous présenterons des articles de maroquinerie et de décoration des marques marocaines Idyr, Seaskin, ou encore Shems for Lighting, et des initiatives d’autres projets comme la market place Anou. « Nous souhaitons encourager l’entrepreneuriat social dans sa vocation à produire et à pourvoir un emploi aux femmes et aux jeunes dans les zones les plus reculées du Maroc », a déclaré Adnane Addioui, Président et co-fondateur du Centre Marocain pour l’Entrepreneuriat Social et Ashoka Fellow, lit-on à infomediaire.net.
Moctar FICOU / VivAfrik