Bonne nouvelle pour les acteurs du secteur énergétique du Maroc. En effet, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement estimé à près de 245 millions au profit de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Cet investissement permettra à l’Office de réaliser son programme de développement des réseaux de transport d’électricité et d’électrification rurale.
Commentant ce programme, le directeur général de la Banque pour la région Afrique du Nord, Mohamed El Azizi a laissé entendre : « c’est un programme stratégique pour le Maroc. Une opération de première importance pour la Banque ».
Poursuivant son speech, le responsable parle de réponse à la demande énergétique croissante. «Développer un réseau de transport d’électricité, encore plus fiable, permettra au Royaume de répondre à une demande énergétique, en croissance moyenne d’environ 5% sur la dernière décennie. Voilà une dynamique qui favorisera un mix énergétique encore plus vert», a souligné M. El Azizi.
Si l’on se fie aux deux parties, cette initiative vise à hausser la capacité de transit du réseau national interconnecté de transport d’électricité. Elle a pour mission stratégique l’amélioration de la sécurité et l’efficacité de la fourniture d’énergie électrique ainsi que la performance technique globale du système électrique national.
En outre, le programme entend garantir l’insertion de la production électrique additionnelle qui sera générée par les moyens de production de sources solaire et éolienne en cours de développement, et l’acheminement de cette énergie propre vers l’ensemble des zones de consommation.
Une démarche qui n’a pas laissé de marbre Leila Farah Mokaddem, responsable-pays de la Banque pour le Maroc. « Cette nouvelle opération est une réponse concrète qui participe de la lutte contre les effets du changement climatique. Sa dimension inclusive est tout aussi importante : plus de 16 000 ménages dans 720 villages seront raccordés au réseau électrique et verront leurs conditions de vie s’améliorer », s’est-elle réjouie.
« Eclairer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations » sont principalement les principaux objectifs du programme aligné sur les priorités stratégiques de la Banque, avec pour défi majeur, la réalisation de ces objectifs. Il est également en adéquation avec les priorités de la nouvelle Stratégie énergétique nationale du Maroc qui vise à développer un mix énergétique dont 42% à base d’énergies renouvelables en 2020 et 52% à l’horizon 2030.
Rappelons que, depuis le début de ses interventions au Maroc en 1970, la Banque africaine de développement a financé 18 opérations d’investissement dans le secteur de l’énergie pour un montant total estimé à plus de 1,5 milliard d’euros. Le partenariat entre le Maroc et la BAD dure maintenant plus d’un demi-siècle et couvre différents secteurs stratégiques, notamment les transports, l’énergie, l’eau et assainissement, l’agriculture et le développement social.
Moctar FICOU / VivAfrik