Suite aux intempéries qui ont frappé notre pays, l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnaud Guillois, a remis jeudi dernier un important don humanitaire au secrétaire exécutif de la gestion des risques et des catastrophes, Ahmed Mohamed Madar. La cérémonie de remise de don s’est déroulée au siège de l’office national des réfugiés et des sinistrés (ONARS), en présence du secrétaire exécutif de l’ONARS, Houssein Hassan Darar, de la secrétaire générale du ministère des affaires sociales et des solidarités, Ifrah Ali Ahmed, ainsi que du délégué de l’Union européenne à Djibouti, l’ambassadeur Aidan O’hara, et de la coordinatrice du système des nations unies à Djibouti, Barbara Manzi. L’ambassadeur français a d’abord réitéré sa solidarité et sa compassion au peuple et au gouvernement de Djibouti suite « aux intempéries provoquées par l’ampleur exceptionnelle du volume d’eau des pluies qui équivaut à trois années de précipitations à Djibouti». Il a rendu hommage au courage de la société civile qui a formé une chaine de solidarité autour des autorités publiques pour soutenir et soulager les populations sinistrées. Il a réaffirmé l’amitié de la France qui s’est exprimée par l’assistance des FFDJ en ces circonstances très éprouvantes. L’ambassadeur a ensuite symboliquement remis le don humanitaire composé de 500 000 pastilles de purification d’eau et 600 kits d’hygiène. Il a également annoncé l’envoi d’une deuxième cargaison humanitaire composée de 25 malles de médicaments et de médecines d’urgence ainsi que de 13 cartons d’antalgiques et d’antibiotiques. Cette deuxième cargaison représente 1 500 kg de fret médical. Le secrétaire exécutif de la gestion des risques de catastrophes naturelles, Ahmed Mohamed Madar, a exprimé ses sincères remerciements à l’ambassadeur de France pour sa solidarité au peuple djiboutien et surtout l’engagement de la France aux côtés des autorités et des populations touchées par ces inondations. Au nom du comité en charge du plan ORSEC, il a remercié l’engagement et le dévouement des FFDJ qui ont été salués par l’ensemble de la population. Un message de remerciement partagé par la secrétaire générale du ministère des affaires sociales et des solidarités, Ifrah Ali Ahmed, qui a longuement exprimé la reconnaissance et l’amitié de Djibouti au gouvernement français, lit-on à lanation.dj.
Afrique de l’Est: au moins 265 morts après plusieurs semaines de pluie
Deux mois de pluies incessantes et qui ne sont pas terminées ont provoqué en Afrique de l’Est des inondations et coulées de boue ayant submergé villages, maisons et champs, et causé au moins 265 morts, selon un bilan établi jeudi 5 décembre 2019 par l’AFP. Ces violentes intempéries ont contraint des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer et emporté des milliers de têtes de bétail au Kenya, en Somalie, au Burundi, en Tanzanie, au Soudan du Sud, en Ouganda, à Djibouti et en Ethiopie. Une tempête tropicale est attendue sous peu en Somalie et de nouvelles fortes pluies sont prévues dans les prochaines semaines, faisant craindre des épidémies de maladies transmises par l’eau et à moyen terme un pic du nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire d’urgence, après la destruction des récoltes. Au Burundi, au moins 38 personnes sont mortes mercredi dans des glissements de terrain provoqués par les pluies sur des collines de l’ouest du pays, selon un bilan provisoire rendu public jeudi par la police. « Ça s’est passé dans la nuit, alors que tout le monde était chez soi. Des éboulements de terre ont déferlé sur ces trois collines très escarpées et ont tout enseveli sur leur passage », a raconté à l’AFP un témoin. « Des familles entières ont été enterrées vivantes, ainsi que leur maison, leur bétail et leurs champs, c’est terrifiant », a-t-il ajouté. Le Kenya a été lourdement frappé. Selon un communiqué du gouvernement publié mardi, 132 personnes ont été tuées et 17.000 déplacées. Des écoles, routes et centres de santé ont été inondés et les systèmes d’évacuation des eaux usées ont été bouchés. « Les prévisions météo indiquent que les pluies actuelles ne devraient pas cesser avant la fin décembre 2019 », a précisé ce communiqué. Au Soudan du Sud, le Haut-commissariat des Nations unies (HCR) estime qu’un million de personnes ont été affectées par les inondations, qui ont recouvert des villes entières, aggravant une situation humanitaire déjà dramatique après six ans de guerre civile, a relaté goodplanet.inf.
Madagascar: le cyclone Belna atteint le nord-ouest, Soalala durement touchée
Le cyclone tropical Belna a atteint lundi 9 décembre 2019 la côte nord-ouest de l’île de Madagascar, noyée sous des trombes d’eau et balayée de vents violents atteignant jusqu’à 180 km/h. Le cyclone – observé il y a quelques jours au-dessus de l’océan Indien – a touché la côte nord-ouest de la Grande Île dans la région de Boeny, au niveau de la ville de Soalala, à 100 km au sud de Majunga, vers 16h, heure locale. Des vents d’une vitesse de 150 km, avec des pics pouvant atteindre les 180 km ont été enregistrés, ainsi que de très fortes pluies. Selon le colonel Eleck Olivier Andriakaja, responsable du bureau national de gestion des risques et des catastrophes, la ville de Soalala a été sérieusement endommagée. Soalala est complètement détruite parce qu’il y avait des vents violents, des pluies abondantes. En conséquence, la digue de protection de la mer s’est effondrée d’abord. Il y avait des inondations en ville et avec les vents, des toits se sont envolés et donc des gens sont sans abri. Le colonel Eleck Olivier Andriakaja estime pour le moment « entre 8 000 et 9 000 » le nombre de personnes sans abri. Il assure qu’elles ont été déplacées vers des sites d’hébergement en dur, comme des églises, des hôpitaux et des écoles. Quelques heures avant l’arrivée de Belna, les autorités malgaches avaient placé la région de Boeny, qui abrite environ un million d’habitants, en alerte rouge et procédé à l’évacuation de près de 200 personnes menacées. Dans son dernier bulletin, la météo malgache a prévu de fortes précipitations pouvant atteindre jusqu’à 200 mm dans les prochaines vingt-quatre heures. « Les inondations généralisées sont fortement à craindre pour les zones connues vulnérables », a-t-elle ajouté, dans les colonnes de rfi.fr.
Moctar FICOU / VivAfrik