Selon l’Indice de la faim dans le monde, un bilan annuel compilé par deux ONG, Concern Worldwide and Welthungerhilfe, la crise alimentaire à Madagascar et en Centrafrique est très préoccupante. Le Tchad fait également partie des pays où la situation est alarmante. En Centrafrique, la situation est si grave et depuis si longtemps que la moitié des enfants de moins cinq ans sont trop petits pour leur âge. C’est, encore et toujours, en Afrique sub-saharienne que la sous-alimentation est la plus élevée au monde : elle touche 22% des enfants de moins de cinq ans. Elle est même repartie à la hausse après avoir décliné pendant quelques années, regrettent les auteurs du rapport de l’Indice de la faim dans le monde. Si ce classement jette une lumière crue sur l’Afrique. Madagascar fait également partie des cinq pays les plus touchés par la faim. Le Grand Sud de l’île, au climat semi-aride est de plus en plus confronté à la sécheresse dû au changement climatique indique l’Unicef dans un rapport. Une situation qui aggrave l’insécurité alimentaire qui touche près d’un million de personnes dans cette zone. Dans cette région immense, difficile d’accès, la population se sent oubliée par les autorités depuis des années. Dinasoa Soajoro, enseignant de 28 ans est lui aussi habitué à manger les cactus qui s’étendent à perte de vue autours des villages : «Pendant cette période, nous n’avons pas assez d’argent pour acheter de la nourriture parce que les prix augmentent. Donc nous mangeons des cactus les enfants et les adultes. Mais pour les bébés, on leur donne un peu de riz. » Près de la moitié des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chronique à Madagascar. Ici nous souffrons beaucoup parce que les terres ne sont pas cultivables. J’essaye de faire pousser des arachides, du manioc, des patates douces et des haricots. Mais il y a très peu de pluie. Parfois, c’est seulement une fois par an la pluie et c’est la famine, renseigne centrafrique-presse.over-blog.com.
La faim pousse des troupes sud-soudanaises à quitter des camps d’entraînement
Poussés par la faim et le manque de médicaments, des centaines de combattants de l’opposition sud-soudanaise désertent des camps où ils doivent être enregistrés et entraînés dans le cadre d’un accord de paix. Le processus de regroupement des combattants dans des camps militaires en vue de former une armée unifiée, forte de 83.000 hommes, est une des pierres angulaires de l’accord de paix conclu en septembre 2018. Mais cette opération est ponctuée de retards et le manque d’entraînement des combattants constitue un obstacle majeur alors que la date-butoir du 12 novembre pour la formation d’un gouvernement de partage entre le président Salva Kiir et son rival de longue date Riek Machar approche. Sur l’un des plus grands sites de cantonnement dans le village de Pantit, près de la ville d’Aweil, dans le nord du pays, des centaines de soldats dorment sous des arbres et sont obligés de s’abriter chez des habitants dans leur hutte faite de boue quand il pleut. Le lieutenant-général Nicodemus Deng Deng, responsable de la caserne, déclare à l’AFP que cela fait deux mois qu’ils n’ont pas reçu de nourriture. Les réserves de vivres « ont été consommées et nous n’avons plus de nourriture sur le terrain », a déclaré cet officier, ajoutant qu’environ 700 soldats enregistrés ont quitté le camp à cause de ces conditions. « Nous survivons grâce à la nourriture de la communauté (locale), nous allons cultiver avec eux, et nous allons chercher les arachides dans leurs fermes pour survivre », a déclaré Deng, indique information.tv5monde.com.
Les inondations au Niger forcent 23.000 personnes à quitter leur foyer
Quelque 23.000 personnes ont dû quitter leurs foyers depuis début octobre à cause d’inondations dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, ont annoncé des députés de la région, dans une déclaration publique au Parlement. Les pluies exceptionnelles enregistrées ces dernières semaines dans cette zone semi-désertique ont fait déborder la rivière Komadougou Yobé, qui alimente le lac Tchad. La radio nationale, La Voix du Sahel, a évoqué samedi deux villages « complètement inondés », totalisant « 2.500 ménages » qui ont dû se déplacer, et de nombreuses rizières noyées dans le périmètre de la ville de Diffa. Ces inondations ont créé une nouvelle crise humanitaire dans cette région en proie aux attaques du groupe jihadiste Boko Haram. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), la région accueille près de 120.000 réfugiés et 109.000 déplacés internes, lit-on dans les colonnes de bbc.com.
Moctar FICOU / VivAfrik