Le numérique contre la pauvreté (2/6). Ce système d’épargne rotatif, très pratiqué sur le continent, est désormais disponible sous forme d’applications, notamment au Sénégal. Penchée au-dessus d’un broyeur rugissant, Aby Ndiaye verse un seau de mil, réduit immédiatement en granulés. Avec dextérité, elle les roulera ensuite afin de produire ce couscous qui accompagne de nombreux plats traditionnels au Sénégal. Aujourd’hui, elle en a assez pour nourrir ses huit enfants et garnir les étals de la boutique qu’elle tient à Guédiawaye, en banlieue de Dakar. Si Aby Ndiaye a toujours été une femme active, elle n’a jamais eu autant d’ambition que ces dernières années. « Je veux vendre plus de riz, de mil, de maïs et d’oignons ! » s’exclame-t-elle. Elle vient de remporter son gain de 150 000 francs CFA (229 euros) sur une plateforme numérique d’épargne appelée MaTontine. « J’ai pu acheter des kilos de céréales et j’espère bientôt agrandir mon magasin. » Depuis 2018, Aby Ndiaye et quatorze de ses voisines de quartier participent à une tontine numérique. Chaque mois, elles cotisent 10 000 francs CFA chacune sur la plateforme. Tirée au hasard, l’une d’entre elles remporte la somme totale, ce qui lui permet de procéder à des investissements et des achats conséquents. Le mois suivant, une autre participante remporte la somme, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les membres du groupe aient récupéré leur part. Ce système d’épargne rotatif a été inventé par le banquier italien Lorenzo Tonti au XVIIe siècle. Il s’agissait à l’origine d’une rente viagère qu’il proposa au cardinal Mazarin afin de résoudre les aléas du système fiscal français. Moins utilisé en Europe depuis l’avènement des assurances modernes, le système tontinier a trouvé une seconde jeunesse en Afrique, lit-on dans lemonde.fr.
Kojo Annan appelle la communauté africaine mondiale à libérer le potentiel qu’offrent les jeunes, l’innovation et le leadership
Kojo Annan a profité de son discours liminaire prononcé lors du 9ème Forum de recherche annuel Afrique-Australie à Perth, en Australie-Occidentale, pour exhorter la communauté africaine mondiale à soutenir les jeunes du continent. M. Annan, fils de l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies Kofi Annan, a défendu la ressource la plus importante de l’Afrique – ses jeunes – à l’Université Murdoch (https://www.Murdoch.edu.au/), organisatrice du Forum en association avec Africa Down Under, pour soutenir la troisième commission de l’Université. Cette initiative vise à renforcer les liens de l’Université Murdoch avec l’Afrique via son expertise en recherche et innovation, son intérêt stratégique et ses capacités de réseautage en Australie, en Afrique et dans le monde. La troisième commission se concentre sur les six thèmes fondamentaux du programme d’action considérés par l’Africa Progress Panel tels que des études plus approfondies, une politique d’innovation plus audacieuse, une mise en œuvre plus rapide sur le terrain, un leadership politique renforcé, ainsi que la conception et le déploiement de solutions de recherche innovantes. M. Annan, entrepreneur et investisseur aguerri, a reconnu l’importance de s’adresser au monde entier pour soutenir son appel à recourir à des mesures plus drastiques permettant de faire avancer et de mettre en œuvre un programme de transformation propre à l’Afrique. « Nous avons de nombreuses occasions de transformer l’histoire de l’Afrique, empreinte de pauvreté et de corruption, en une histoire d’abondance, d’équité et de leadership puissant et moderne, systématiquement axée sur l’humain, » a déclaré M. Annan. « Or, malgré cette pléthore d’opportunités, l’Afrique reste riche en ressources et pauvre en résultats. Le continent dispose de vastes réserves d’or, d’argent, de diamant, de pétrole, de cuivre, de bois, etc. Pourtant, ces ressources ne suffisent pas pour aider le continent à sortir de la pauvreté, informe africanews.com.
Benguérir abrite en octobre le 5e Symposium international sur l’innovation
La 5e édition du Symposium international sur l’innovation et la technologie dans l’industrie des phosphates (Symphos) aura lieu du 7 au 9 octobre prochain, à l’université Mohammed VI polytechnique de Benguérir. Organisé par le groupe OCP et l’université Mohammed VI polytechnique, ce rendez-vous biannuel de référence mondiale, de tous les acteurs de l’industrie des phosphates et dérivés, met à l’honneur l’innovation, la technologie, les tendances en matière de procédés de valorisation des phosphates et dérivés, la recherche ainsi que les perspectives de développement du secteur des phosphates. Cet événement à dominante technique, technologique et scientifique est également un espace d’échange pour les différents acteurs dans les domaines liés à l’industrie minière, la bénificiation des phosphates, la valorisation chimique, le soufre et la production de l’acide sulfurique, l’ammoniac, les engrais et fertilisants du futur, la biotechnologie, l’agriculture raisonnée entre autres. Au programme de cette rencontre figurent quatre axes. Le premier sera dédié aux technologies innovantes, aux nouveaux procédés (intensification, granulation…) et aux nouvelles recherches appliquées développées autour de l’industrie du phosphate alors que le 2e axe se concentrera sur les nouveaux procédés liés à l’acide phosphorique, aux engrais et aux nouveaux matériaux. Le 3e axe présentera de nouvelles œuvres innovantes par le biais de la recherche fondamentale et appliquée et du développement dans le domaine de l’économie circulaire tandis que le 4e axe de ce programme sera consacré aux extraits à haute teneur en phosphates, relaye medias24.com.
Moctar FICOU / VivAfrik