Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), le plus grand bloc commercial d’Afrique, projette de promouvoir le développement du commerce intrarégional par le biais de l’innovation, a annoncé lundi un responsable. Kipyego Cheluget, secrétaire général adjoint du COMESA, a déclaré lors d’un forum commercial régional à Nairobi que l’innovation permettait d’acquérir un avantage technologique et concurrentiel marqué, qui stimulait à son tour le développement du commerce. « Les régions où l’innovation est robuste ont une productivité, une croissance économique et un taux d’emploi plus élevés, et leurs gouvernements disposent de revenus plus importants pour soutenir les dépenses publiques dans les domaines prioritaires comme la santé, l’éducation et les infrastructures », a affirmé M. Cheluget lors de la cérémonie d’ouverture du sixième Forum de recherche annuel du COMESA. Le principal objectif de cet événement de cinq jours est de rassembler des universitaires, des groupes de réflexion et des représentants des gouvernements et du secteur privé des 21 Etats membres, dans le but de débattre d’un certain nombre de questions émergentes en matière d’intégration régionale. M. Cheluget a souligné que les membres du bloc économique reconnaissaient tous l’importance de la science, des technologies et de l’innovation dans le développement socio-économique et culturel, et avaient accepté de coopérer entre eux dans ces domaines. Chris Kiptoo, secrétaire principal du ministère de l’Industrie, du Commerce et des Coopératives du Kenya, a quant à lui déclaré qu’une région plus intégrée permettrait de renforcer la croissance économique et de réduire la pauvreté en Afrique orientale et australe. M. Kiptoo a estimé que le meilleur moyen d’améliorer la productivité était d’innover davantage, notamment par le développement de nouveaux produits, services et processus améliorés. Il a souligné que même si le taux de croissance moyen enregistré dans la région était élevé, il ne s’était pas pour autant accompagné d’une hausse élevée du taux d’emploi, en raison notamment d’une croissance démographique particulièrement forte, informe french.xinhuanet.com.
Selon le HCR l’Afrique a besoin de nouveaux partenaires et d’innovation pour aider les personnes déracinées
Lors d’une réunion de haut niveau à Yokohama, au Japon, sur l’aide aux personnes déracinées en Afrique, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a déclaré que le continent a besoin de nouveaux partenaires et d’innovation pour aider les personnes déracinées. M. Grandi a formulé ses commentaires lors d’un débat sur l’importance de renforcer les partenariats et la solidarité pour venir en aide aux réfugiés et aux déplacés internes en Afrique, dans le cadre de la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD), tenu du 28 au 30 août. « Cette approche concerne de nouveaux partenaires, en particulier les acteurs du développement, le secteur privé et la société civile, mais aussi l’adoption d’outils novateurs », a souligné le Haut-Commissaire. Cette approche a déjà permis de mobiliser trois milliards de dollars pour des programmes dans les secteurs de l’éducation, de l’infrastructure, de l’emploi et de l’environnement en faveur des réfugiés et de leurs hôtes dans huit pays africains pendant le programme pilote 2016-2018 de Pacte mondial sur les réfugiés. « Le déplacement forcé n’est pas seulement un phénomène humanitaire, c’est une crise mondiale qui exige des instruments stratégiques mondiaux pour y répondre. C’est ce que nous sommes en train de concevoir dans le cadre du Pacte mondial », a déclaré Filippo Grandi, ajoutant que cette approche sera présentée au Forum mondial sur les réfugiés en décembre à Genève. L’événement sur les réfugiés de la TICAD a également été organisé pour promouvoir le thème 2019 de l’Union africaine « Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées internes en Afrique », et les efforts pour leur trouver des solutions, a de son côté relayé faapa.info.
L’Union africaine crée un Observatoire sur la migration
Les dirigeants de l’Union africaine (UA) ont créé un Observatoire sur la migration et le développement lors de leur sommet qui se termine lundi à Nouakchott, a annoncé le ministre marocain des Affaires étrangères. L’Observatoire africain pour la migration et le développement (OAMD), dont « la mise en place a été proposée par le Maroc, sera basé à Rabat », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, au cours d’une conférence de presse à Nouakchott, en marge du sommet de l’UA de deux jours. « Les dirigeants africains ont pris cette décision et confié à ce nouvel outil important la mission de fédérer les stratégies nationales des Etats africains et de mieux interagir avec leurs partenaires » étrangers, a-t-il précisé. Le ministre marocain a rejeté la proposition faite récemment par l’Union européenne (UE) d’ouvrir aux migrants la possibilité de demander l’asile dans l’UE depuis des « plateformes régionales de débarquement » de personnes secourues dans les eaux internationales que les dirigeants des 28 envisagent de créer hors du continent européen. « Le Maroc rejette catégoriquement l’idée de cette plate-forme qu’il considère comme inappropriée. C’est une solution de facilité qui ne peut être que contre-productive », a-t-il dit. « Le dramatique sort qui est celui des migrants africains aux frontières de l’Europe se double aujourd’hui de la récurrence de pratiques intolérables contre ces populations en Afrique-même », a dit le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, dans un tweet dimanche, note voaafrique.com.
Moctar FICOU / VivAfrik