Les pays d’Afrique continuent de subir les affres du changement climatique. En effet, la longue sécheresse sévit dans le nord du Botswana a sérieusement affecté les hippopotames et le bétail. En termes clairs, le Botswana est victime, depuis plusieurs saisons, de graves sécheresses liées au réchauffement climatique. Lequel menace sa riche faune sauvage et son agriculture. Ainsi, des dizaines d’animaux sont coincés dans l’épaisse boue du lac Ngami, quasiment asséché. En plus de celle des animaux, l’assèchement du lac Ngami affecte aussi la vie des pêcheurs locaux, contraints au chômage.
Cette situation a obligé le Président, Mokgweetsi Masisi a déclaré l’état de catastrophe naturelle avant de mettre en place une série de mesures d’urgence pour protéger les récoltes et le bétail.
Par petits groupes, ces animaux pataugent jusqu’au cou dans une gluante gadoue de couleur cendre dans laquelle ils se sont aventurés pour y trouver un peu d’eau.
« Les hippopotames ne courent que peu de risques de rester prisonniers de la boue », juge le directeur des Parcs nationaux et de la faune sauvage (DWNP), Moeti Batshabang. Selon lui, « seul le bétail reste embourbé dans les eaux boueuses ». Une cinquantaine de ces lourds pachydermes ont déjà quitté la région et entamé une transhumance forcée dans l’espoir de trouver un peu d’eau ailleurs.
Ce qui n’est pas le cas du bétail qui « reste embourbé dans les eaux boueuses », déclare le directeur. Monirul Bhuiyan. Certaines vaches n’y ont pas résisté. Elles sont mortes de déshydratation et leur carcasse est la proie de nuées de vautours qui n’ont pas tardé à se repaître de leur chair.
Selon M. Batshabang, la zone du lac Ngami compte une centaine d’hippopotames et 38.000 têtes de bétail.
Dans les pays voisins du Botswana, la sécheresse fait déjà planer le spectre de la famine. Selon le Programme alimentaire mondiale (PAM), elle menace 2,5 millions de personne en Zambie et 5,5 millions au Zimbabwe.
Moctar FICOU / VivAfrik