Politiques territoriales : les experts réfléchissent sur la prise en compte des ODD au Sénégal

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Une délégation du ministère sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a échangé à Dakar, lundi 5 août 2019, avec les acteurs de la région sur la problématique de la prise en compte des objectifs de développement durable dans les politiques territoriales.

Ibrahima Dieng, Conseiller technique à la direction générale de la planification et des politiques économiques au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué que but de cette initiative est d’« être à l’avant-garde dans le cadre de la mise en œuvre de ces objectifs internationaux ».

« On est venu ici pour sensibiliser tous les acteurs territoriaux sur la nécessité de fédérer leurs énergies et de mettre en place une plateforme qui pourra leur permettre d’être à l’avant-garde dans le cadre de la mise en œuvre de ces objectifs internationaux », -t-il soutenu.

La communauté internationale a adopté cet agenda mais on s’est rendu compte que pour que la mise en œuvre puisse réussir, il nous faut impliquer davantage les différentes régions, les différentes collectivités au niveau de toute la chaine de planification que ça soit au niveau de la programmation des investissements dans les régions et au niveau du suivi-évaluation pour que impacts puissent nous assurer un respect dans des délais dans cet agenda international, a précisé M. Dieng.  

Un des objectifs de cet atelier, est d’œuvrer, en matière de renforcement de capacité et les besoins de tout ordre, en matière de formation et les besoins financiers et les mesures d’accompagnement nécessaire pour une prise en charge correcte de l’ensemble de ces problématiques.

Il appartient à cet effet aux acteurs régionaux de définir un plan pour mettre en œuvre tous ces différents objectifs. Il urge alors de statuer sur les termes financiers et leur besoin. « Nous avons des partenaires, le gouvernement a des partenaires, le PNUD est un partenaire privilégié dans le cadre de la mise en œuvre de cet agenda et on pourra tout mettre en œuvre avec le secteur privé local et le secteur privé de façon global. Toutes ces possibilités, tout ce partenariat qui se traduit à travers l’Objectif de développement durable (ODD) 17 mettent en place toutes ces énergies pour que les régions puissent un peu traduire de façon concrète le plan de développement prenant en compte les enjeux du développement durable ».

A l’état actuel, le Sénégal est dans une bonne pente. Si on interroge les résultats des études déjà réalisées avec un model qu’on a l’habitude d’utiliser au niveau de la DGPTE, le model T21, si avec le plan d’action prioritaire pour la période 2014-2018, on se rend compte qu’on est à 49% d’atteindre l’ODD à l’horizon 2030 », a poursuivi Ibrahima Dieng.

A signaler que le Sénégal a validé récemment, en décembre dernier, la deuxième séquence du Plan Sénégal émergeant (PSE) qui s’étale sur l’horizon 2019-2023. « Avec cette deuxième génération de plans d’émergence, on est aligné à hauteur de 97% sur les ODD donc il y a une amélioration de 20 points de pourcentage par rapport à la première phase qui était de 77% », a encore révélé le Conseiller technique.

Si les plans de développement prennent en compte en amont toutes les priorités liées au développement durable, le Sénégal peut espérer atteindre, à la fin de mise en œuvre du projet, un taux d’exécution relativement favorable.

« Des stratégies additionnelles sont en train d’être formulées et mises en œuvre comme la stratégie life no one behevied qui a identifié treize catégories d’acteurs laissés pour compte et pour lesquels des interventions ciblées seront donc exécutées à partir de 2019. Et cette stratégie du life no one behevied ne laissera personneen rade et sera aussi territorialisée pour que dans chaque région, on essaie de voir les laissés pour compte et imaginer des initiatives pour les sortir de leur situation précaire ».

Concluant son allocution, M. Dieng laisse entendre qu’il y a un ensemble d’interventions additionnelles au plan d’action prioritaire du PSE dans sa deuxième séquence qui résolument devrait nous positionner sur une bonne trajectoire qui pourra, à termes en 2030, nous positionner sur le chantier du développement durable.                             

SSY / VivAfrik

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