Un rhinocéros blanc du Sud conçu par insémination artificielle est né dimanche 28 juillet 2019 au zoo californien de San Diego, dont les responsables ont salué une « étape historique » dans la préservation de cette espèce menacée d’extinction. La maman Victoria et son petit, un mâle, se portent bien, a fait savoir l’établissement animalier dans un communiqué. « Elle est très attentive à son bébé, qui marche déjà et tète régulièrement », a rassuré Barbara Durrant, en charge de la reproduction au zoo. « Cette naissance est d’autant plus significative qu’elle marque une étape importante dans nos efforts de sauvegarde du rhinocéros blanc du Nord », les cousins des rhinocéros blancs du Sud, qui sont sur le point de s’éteindre, a-t-elle ajouté. En effet, seuls deux rhinocéros blancs du Nord subsistent sur Terre et les deux sont des femelles. Le dernier mâle s’est éteint l’an dernier. La population sauvage de rhinocéros blancs du Sud est, elle, estimée à environ 18 000, mais les braconniers la font décroître rapidement dans le sud de l’Afrique. L’insémination artificielle réussie du zoo de Diego, une première en Amérique du Nord, offre donc un espoir. Les scientifiques espèrent que la technique permette un jour à un rhinocéros blanc du Sud femelle de porter un petit cousin du Nord grâce à une insémination de sperme congelé. Victoria et son bébé resteront eux à l’écart des visiteurs pendant un certain temps. Et le petit pourrait bientôt avoir un camarade de jeu : un autre rhino blanc inséminé artificiellement doit mettre bas à l’automne, relaye estrepublicain.fr.
L’extinction des éléphants fera augmenter le taux de CO2 dans l’atmosphère
Depuis le XIXe siècle, les populations d’éléphants ont dramatiquement chuté. L’éléphant d’Asie figure aujourd’hui sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un drame pour la biodiversité mais aussi, plus généralement, un drame pour notre planète comme nous l’apprennent des chercheurs de l’université de Saint-Louis (États-Unis). En effet, dans les forêts d’Afrique centrale par exemple, les éléphants semblent préférer se nourrir d’espèces à croissance rapide. Favorisant ainsi le développement d’espèces à croissance lente et à forte densité de bois. Des espèces qui séquestrent plus de carbone de l’atmosphère.
Ainsi, simulation mathématique à l’appui, les chercheurs craignent désormais que l’extinction des éléphants ait un impact non négligeable sur le stockage du carbone et, de fait, sur les niveaux de CO2 présents dans l’atmosphère. Des chercheurs ont constaté que le broutement des éléphants favorise les espèces à croissance lente. Celles-ci sont de plus en plus abondantes dans les zones à éléphants. Les plantes à croissance lente ont un bois dense et stockent donc plus de carbone que les espèces à croissance rapide, renseigne futura-sciences.com.
Criminalité faunique : l’Afrique centrale peaufine les stratégies de riposte
Trois ateliers se sont ouverts, le 29 juillet à Brazzaville, à l’occasion desquels les experts vont élaborer des stratégies communes de lutte contre l’exploitation et le commerce illicite des produits fauniques au sein des Etats membres de Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). Une trentaine d’experts venus du Gabon, de la RDC, du Cameroun, de la Guinée équatoriale, du Tchad et du Congo-Brazzaville, participent à trois réunions spéciales, toutes consacrées à la problématique de la criminalité faunique organisée. Ces réunions, ouvertes par la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, se tiennent sur trois jours. Le premier jour, les techniciens ont participé à un atelier de formation, organisé à l’endroit des agents d’application de la loi sur la faune. Le deuxième jour, ils prendront part à une autre réunion des directeurs de la faune d’Afrique centrale, avant de clôturer la série par l’atelier de sensibilisation à la mise en œuvre de la stratégie commune africaine de lutte contre l’exploitation et le trafic illicite des produits faunique d’Afrique centrale. Au cours de ces ateliers, les professionnels de la faune et de la flore vont étudier puis concevoir des stratégies plus efficientes pour contrarier aussi bien le braconnage, la commercialisation des espèces fauniques emblématiques, intégralement protégées, que le trafic d’autres ressources naturelles issues des forêts sous-régionales. « La problématique majeure qui sera évoquée lors de ces ateliers est la gestion durable des ressources naturelles, notamment la faune et la flore sauvage. Le braconnage sera largement évoqué lors de ces ateliers qui ont pour objectif de renforcer la coopération inter-Etats. Car étant transfrontalière et bien organisée, aucun pays n’est à mesure de la combattre individuellement. Ainsi, tous les pays doivent coopérer afin de faire face à tous les réseaux mafieux », a souligné Bonaventure Ebayi, un expert en la matière, lit-on à adiac-congo.com.
Moctar FICOU / VivAfrik