Le Projet d’appui au programme « Kandadji » de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN) sera bientôt réalisé. Un accord d’un financement estimé à 128,8 millions de dollars américains a été paraphé en ce sens par la République du Niger et la Banque africaine de développement (BAD) mardi 11 juin 2019 à Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale.
Après avoir exprimé sa gratitude à la Banque au nom du gouvernement nigérien, la ministre du Plan Aïchatou Kane Boulama a salué le leadership dont a fait montre celle-ci dans le processus de développement du programme « Kandadji ».
« Nous voudrions saluer l’engagement fort de la Banque pour ce projet très important aux yeux des populations nigériennes. La signature de cet accord est un pas de plus vers sa réalisation, mais aussi vers la restauration de l’écosystème du fleuve Niger et l’aménagement de milliers d’hectares irrigués au bénéfice des Nigériens. Pas seulement ceux de la région de Tillabéry, mais de l’ensemble du pays », a souligné Mme Boulama dans un communiqué de presse parvenu à VivAfrik en présence du ministre Délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget, Ahmat Jidoud.
« C’est un rêve vieux de 100 ans qui voit enfin le jour et nous sommes heureux d’y avoir contribué, a chaleureusement réagi Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la Banque. Nous sommes à vos côtés et nous le resterons », a-t-elle poursuivi dans le document.
A en croire les deux parties, la mise en œuvre du projet « Kandadji », prévue sur six ans (2019-2025), passe par la réalisation d’un barrage à buts multiples qui devrait créer un véritable pôle de développement dans la région de Tillabéry, une des plus vulnérables du Niger, où vivent trois millions de personnes.
Dans le détail, le financement de la Banque africaine de développement, chef de file de la dizaine de partenaires impliqués dans ce programme, se compose d’un prêt de 65,1 millions de dollars, d’un don de 49,7 millions de dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition (FAT).
Moctar FICOU / VivAfrik