« La situation de sécheresse en Somalie s’est rapidement détériorée avec une intensité encore jamais vue au cours des dernières décennies. Le pays est à un stade critique, mais avec des ressources suffisantes, nous pourrons réactiver les structures qui nous ont permis d’éviter la famine en 2017 », a expliqué les Nations Unies dans un communiqué transmis à la presse.
Balayée par une sécheresse synonyme de grave crise entre maintenant et le mois de décembre 2019, 4,5 millions de Somaliens auront besoin, selon l’Organisation des Nations unies (ONU), d’assistance humanitaire vitale dans le pays en raison notamment de la sécheresse.
La vague de sécheresse et l’épuisement rapide des stocks alimentaires en Somalie, auxquels s’ajoutent la baisse des opportunités d’emploi et le faible coût de la main d’œuvre des agriculteurs, les pénuries de produits animaux dans les zones pastorales, la réduction de l’aide humanitaire, ainsi que la recrudescence des conflits, ont depuis le début de l’année 2019 eu pour effet de rapidement détériorer la situation de la sécurité alimentaire en Somalie.
Suffisant pour les Nations Unies d’estimer qu’il faudra en urgence une assistance humanitaire vitale de plus de 416 milliards de FCFA. La Somalie a connu une saison pluvieuse chaotique en 2019 alors qu’elle sortait d’une sécheresse prolongée en 2016 et 2017. « Les pluies en avril et au début du mois de mai peuvent maintenir ou détruire la sécurité alimentaire du pays pour l’année entière car elles sont cruciales en vue de préparer la principale récolte annuelle, après la saison du « gu » ou saison pluvieuse », a déclaré Mario Zappacosta, économiste à la FAO et responsable du Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR).
« Alors que nous œuvrons, sous le leadership des autorités somaliennes, à reconstruire la résilience du pays et à remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est important pour tout le monde, y compris les donateurs, le secteur privé, les populations et la diaspora, d’apporter une réponse collective dans le cadre des efforts de préventions », a expliqué de son côté, George Conway, l’un des responsables de la mission humanitaire des Nations unies en Somalie.
Moctar FICOU / VivAfrik