L’Afrique de l’Ouest avait pris les devants contre les mouches qui réduisent à néant les efforts des producteurs de mange lors d’un atelier régional bilan de la campagne mangue 2017-2018 et d’exécution du plan d’action 2018-2019 du projet de soutien au plan d’action de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest.
Dans les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO), c’est actuellement la saison des mangues. Il se trouve que dans ces pays producteurs et exportateurs de fruits tropicaux, un véritable fléau sévit, la mouche des mangues. Pour les producteurs, il s’agit d’une vraie calamité.
A l’origine des interceptions et du rejet des mangues d’origine ouest-africaine aux frontières de l’Europe, les mouches des fruits sont l’objet d’une action concertée entre les États de la sous- région cordonnée par la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO.
La mouche de la mangue est une espèce parasite de 73 plantes hôtes dont le manguier où elle s’attaque aux fruits. Premièrement, la femelle, pour être capable de pondre des œufs, doit se nourrir de grandes quantités de protéines en ingérant des bactéries présentes à la surface des fruits des plantes hôtes. Ensuite, la femelle pond sous la peau des mangues. La ponte des œufs dans la chair du fruit crée une pourriture dont se nourrit la larve.
Cette infestation des mangues a un impact sur les économies des familles rurales, dont c’est souvent la principale source de revenus. Car le manguier occupe une place de choix dans l’économie de l’Afrique de l’Ouest. En période de soudure, les mangues constituent un apport nutritionnel fondamental pour les populations rurales. Mais la mangue est aussi un produit d’exportation très prisé sur les marchés européens. Dans ces pays, les mangues sont cultivées pour le marché local, régional et aussi pour l’exportation vers l’Europe. Des recherches estiment que les dégâts dus à la mouche de la mangue atteignent en moyenne 15 % des fruits au mois d’avril et jusqu’à 80 % à la mi-juin, en fin de campagne.
Moctar FICOU / VivAfrik