Le roi Mohammed VI a révélé jeudi 18 avril 2019 au Palais Royal de Rabat lors d’une séance de travail consacrée à la problématique de l’eau que trois « grands » barrages seront édifiés dans le nord du Maroc pour répondre aux besoins en eau de plus en plus importants dans le pays.
A cette occasion, le souverain a mis l’accent sur la question de l’approvisionnement en eau dans les zones couvrant le Nord et Nord-Est du Royaume, et qui s’étendent d’Oujda à Tanger. Ces régions voient leurs besoins en eau plus que doubler en été et actuellement toute l’année, du fait du développement du tourisme et de la dynamique remarquable générée par les importants projets industriels déjà installés ou projets et emplois créés par ces domaines.
Ce projet devrait permettre de répondre à une demande croissante en eau dans la zone tirée par le développement du tourisme et des projets industriels notamment dans l’automobile. Globalement, il faut souligner que cette mesure s’inscrit dans la démarche du gouvernement visant à améliorer la gestion dans un contexte où la disponibilité est menacée par l’urbanisation, le développement économique, la croissance démographique et le changement climatique.
Ces projets socio-économiques à l’image de l’écosystème de production automobile Renault ou encore du projet de Cité Tanger Tech Mohammed VI mené en partenariat avec des opérateurs Chinois, requièrent un renforcement de la capacité d’approvisionnement en eau. Ces besoins seront satisfaits grâce à des schémas d’interconnexions et aux trois nouveaux grands barrages qui seront édifiés dans cette zone, dont celui de Bni Mansour qui aura une capacité de plus d’un milliard de mètres cubes.
Le Maroc dont 85% de la superficie est classé comme aride à semi-aride, devrait être confronté à une pénurie d’eau extrême d’ici 2050, d’après la Banque mondiale. L’agriculture irriguée fournit près de 75% du volume des exportations agricoles selon les données de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Suffisant pour le roi de donné ses orientations au gouvernement à l’effet de finaliser le programme prioritaire national concernant l’eau et sa gestion, qui fera l’objet de réunions présidées par le Souverain et qui devra accorder un intérêt particulier à la sécurisation de l’approvisionnement des centres qui connaissent un manque chronique d’eau.
Moctar FICOU / VivAfrik