Le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la Nature (Rapen) du Sénégal n’entend baisser les bras face à l’entêtement de l’Etat du Sénégal à réaliser la centrale à charbon de Bargny. Les populations de cette localité suffisamment menacé par les effets néfastes du changement climatique et de la SOCOCIM et de l’avancée de la mer ont encore haussé le ton pour s’indigner contre la centrale à charbon implantée dans leur localité. Elles ont annoncé une nouvelle plainte contre l’Etat du Sénégal.
Après une première plainte déposée en 2016, le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la Nature (Rapen) et les communautés impactées, vont à nouveau traîner l’Etat du Sénégal devant la justice. L’annonce a été faite lors de leur conférence tenue mardi 26 mars 2019 pour dénoncer l’implantation de la centrale à charbon de Bargny qui, selon eux, contribue à une mort lente et certaine des Bargnois.
Ils ont dénoncé entre autres griefs, le financement des banques (Bad, Boad, Fmo) pour la finition et la marche de la centrale. Pis, le coordonnateur du Rapen de pester : «Ces banques se sont basées essentiellement sur de fausses informations du maire de Bargny et de la Compagnie d’électricité du Sénégal (Ces) ».
Fadel Wade de poursuivre : «Les tests effectués sur les lieux révèlent que les habitants de la zone sont sous la menace d’une mort lente que procurent l’oxyde de carbone, le mercure, le plomb et la poussière cancérigène. Des fléaux notés dans l’exploitation du charbon par la centrale ».
Face à ce que la population de Bargny appelle des « agressions », les communautés impactées ont réclamé l’arbitrage du président de la République qui est le seul « garant de la souveraineté nationale, de la survie et de la santé ».
Moctar FICOU / VivAfrik