La Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) a alerté que plus d’un million de personnes risquent la faim et la dénutrition dans diverses régions du pays, précisant que les populations du comté de Turkana, situé à l’extrême nord-ouest, sont particulièrement les plus touchés touchées. Une dizaine de personnes sont décédées en une semaine dans la région à cause de la faim, a relayé pour sa part le site d’information cath.ch.
Des tribus de pasteurs nomades d’Afrique de l’Est subissent de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. La situation alimentaire au Kenya s’est fortement détériorée suite au manque de précipitations en 2018. Les températures actuelles, supérieures à la moyenne, ont provoqué un assèchement rapide des digues, des puits et autres sources d’eau.
Ce phénomène climatique a provoqué la diminution des récoltes, qui ont été inférieures à la moyenne, ainsi que l’insuffisance de la reconstitution des ressources des pâturages. Par conséquent, les récoltes sont très limitées, le bétail est en danger et la production de lait très maigre. Cette sous-alimentation aggravée par le manque d’eau a entraîné des maladies du bétail. Une invasion de criquets pèlerins a aussi été enregistrée.
Luttes entre éleveurs et agriculteurs
Alors que le gouvernement du Kenya est accusé de minimiser la famine qui frappe la région chaude et aride du Turkana, mais également d’autres comtés, les évêques kenyans lancent un appel urgent pour soutenir les victimes de la famine. La crise hydrique et alimentaire met également en danger le système sanitaire et provoque des risques pour la paix et la sécurité, sachant qu’elle accentue les luttes entre agriculteurs et bergers suite à la raréfaction des ressources.
La famine menace des régions entières du Kenya
Les comtés de Baringo, Mandera, Garissa, Kilifi, Tana River, West Pokot, Marsabit, Makueni, Kajiado, Kwale et Isiolo sont gravement touchés et le besoin d’aides alimentaires est vital. Les évêques affirment qu’en mars 2019, selon les contrôles effectués par l’Eglise, le gouvernement, les agences humanitaires et les moyens de communication locaux, l’insécurité alimentaire concerne plus de 1,1 million de personnes.
Réserves d’eau épuisées
Le retard des précipitations pourrait aboutir à une crise humanitaire majeure dans le pays, ce qui nécessite une réponse urgente de tous les acteurs. Pour Caritas Kenya, sur les 47 comtés du pays, 13 sont « en phase d’alerte de sécheresse ». La situation est en train de s’aggraver rapidement dans plusieurs autres comtés.
Dans un communiqué publié sur le site de l’AMECEA (Association des Conférences épiscopales membres d’Afrique de l’Est), la KCCB a exhorté à la solidarité tous les chrétiens et les personnes de bonne volonté. Les dons en nature (aliments secs et articles non alimentaires) peuvent être acheminés par l’intermédiaire des paroisses, des bureaux diocésains et nationaux et d’autres institutions religieuses. Caritas Kenya, la branche pour le développement et l’aide humanitaire de la Conférence épiscopale catholique du Kenya, coordonnera cette initiative.
Moctar FICOU / VivAfrik
Ce qui se passe au Kenya est très grave donc l’Afrique doit changer son mode de comportement pour prévenir la catastrophe climatique future
Je vous invite a regarder ce court documentaire sur les ‘murs verts – murs verticaux’ qui explique comment reduire les problemes de la faim.
Ce clip montre ce qui est fait au Kenya et qui peut etre applique partout avec … les moyens du bord:
https://youtu.be/7BPuKPB3oAE
Apres les bouteilles en plastique, on peut aussi utiliser des vieux sacs de ciment etc.
Il y a maintenant des dizaines de murs verts au Kenya et des experts locaux qui aident a son expansion et de plus en plus d’exemples de personnes pouvant se nourir grace aux murs verticaux.