Les problèmes liés à l’exploitation minière à Madagascar bientôt résolus ?

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La décision d’intensifier l’exploitation des ressources minières a été prise autour de l’année 2005 à Madagascar, alors qu’aucune stratégie relative à l’exploitation et à l’utilisation effective des revenus des exploitations minières pour le développement du pays n’avait été établie. Des appels d’offres ont été lancés dans le monde. La presse mentionnait que les responsables de l’époque ont délivré des permis miniers à profusion3, 4414 en 2004.

Mais la gestion des ressources minières dans la Grande Ile relève d’une gouvernance très problématique! « C’est l’intérêt de la population qui prime », a déclaré le ministre des Mines et des Ressources stratégiques ce week-end. Le gouvernement malgache tente d’apaiser les tensions dans le bras de fer qui oppose des villageois à une entreprise d’extraction minière, une multinationale australienne qui souhaite extraire de l’ilménite dans la région de Tuléar, dans le sud-ouest de la Grande Ile. Ce week-end, le ministre des Mines et des Ressources naturelles a fait une descente sur place pour tenter de calmer les esprits.

Ce sont cinq communes de la région de Tuléar qui sont impactées par cette exploitation d’ilménite. Des représentants des villageois, pêcheurs, ainsi que le dirigeant de l’entreprise australienne Base Toliara, ont rencontré le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Fidiniavo Ravokatra.

« Le conseil de gouvernement a pris la décision de suspendre les activités de recherches sous mer, appelées géotechnique marine, de l’entreprise, et cela en raison du climat social. C’est cette décision de l’Etat qu’on vous transmet aujourd’hui, même s’il n’y a pas encore de décision définitive à propos du projet d’exploitation d’ilménite. Nous lançons aussi un appel au calme. C’est pour rétablir le calme que nous avons pris cette décision de suspendre les activités de recherches sous mer », a déclaré le ministre.

Une déclaration qui intervient alors que les permis de recherche, d’exploitation ainsi que le permis environnemental ont déjà été délivrés par les autorités malgaches. L’entreprise s’est d’ailleurs défendue en indiquant avoir respecté le cahier des charges.

Les villageois, contre ce projet, dénoncent des impacts néfastes pour la santé et l’environnement, notamment sur la faune marine et les ressources vivrières de la population qui vit de l’élevage, de l’agriculture, de la pêche et du tourisme.

Les habitants qui soutiennent ce projet ont, eux, mis en avant le millier d’emplois généré par cette entreprise.

Moctar FICOU / VivAfrik                   

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