Sénégal : les candidats invités à faire du secteur de la pêche une priorité

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Dans un communiqué transmis à la presse, l’ONG Greenpeace Afrique a alerté les candidats à la présidentielle du 24 février 2019 « sur la situation alarmante des pêcheries » et leur demande de « faire du secteur de la pêche une priorité dans leurs programmes ». A cet effet, Greenpeace propose aussi à ces candidats « des solutions pour une meilleure prise en compte du secteur de la pêche qui fait partie des secteurs les plus dynamiques et les plus importants de l’économie sénégalaise ».

L’ONG rappelle que, premier secteur d’exportation et principale source de devise du Sénégal, la pêche contribue d’environ 70 % aux apports nutritionnels en protéines d’origine animale et joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire des sénégalais.

Elle représente environ 3,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) avec au moins 600.000 emplois directs ou indirects, ajoute-t-elle.

L’ONG souligne que « malgré son rôle socio-économique majeur, depuis des décennies le secteur de la pêche est confronté à une mauvaise gouvernance ».

Elle parle d’une situation qui a « conduit à la raréfaction des ressources concomitante à la surexploitation de la plupart des stocks ; la pêche Illicite Non déclarée et Non réglementée (INN) exacerbée par le manque de contrôle et de surveillance ; la fraude au tonnage pratiquée par les navires industriels et les urgences environnementales dont l’installation des unités de farine de poissons ».

Greenpeace ajoute que « tous ces facteurs ajoutés à des politiques des pêches inadaptées, poussent les pêcheurs à aller très loin en mer en risquant leur vie pour attraper le poisson qui est devenu hors de portée ».

 Dans le communiqué, Dr Aliou Ba, conseiller politique à Greenpeace Afrique, recommande entre autres « la promotion d’une gestion sous régionale des stocks partagés ; la transparence dans l’attribution des licences de pêche ; l’amélioration des embarcations traditionnelles et leur immatriculation effective pour plus de sécurité ».

Dans ces recommandations figure aussi « la dotation des pirogues artisanales d’un système de géolocalisation et d’alerte précoce en temps réel qui sera accompagné par une structure exclusivement dédiée au sauvetage en mer pour éviter les récurrentes disparition en mer ».

A cela s’ajoutent « l’arrêt de l’attribution d’autorisations aux unités de production de farine de poisson car celles-ci constituent une réelle menace pour la sécurité alimentaire et l’emploi de milliers de personnes ; la publication de l’état d’avancement du processus de re-jaugeage des navires de pêche industrielle au Sénégal ».

Moctar FICOU / VivAfrik

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