La production de déchets dans le monde ne cesse d’emprunter une courbe ascendante dans le monde. C’est ce qu’a alerté la Banque mondiale dans ses prévisions. D’après l’institution financière mondiale le volume de production de déchets pourrait atteindre 70 % d’ici à la moitié du siècle sur la planète terre. L’Asie du Sud-Est et l’Afrique subsaharienne en particulier vont être les premiers producteurs de déchets. En termes clairs, en 2050, le volume de déchets produit au niveau mondial pourrait atteindre 3,4 milliards de tonnes contre 2 milliards en 2016.
Si aucune mesure n’est prise urgemment, le volume des déchets à l’échelle mondiale va s’accroître de 70% d’ici 2050 pour représenter 3,4 milliards de tonnes contre 2,01 milliards en 2016, précise la Banque mondiale dans un rapport publié en septembre 2018.
« La mauvaise gestion des déchets nuit à la santé humaine et à l’environnement, ce qui s’ajoute au problème du climat », a commenté Laura Tuck, vice-présidente chargée du développement durable à la Banque mondiale. « Malheureusement, ce sont souvent les plus pauvres de la société qui subissent l’impact d’une gestion inadéquate des déchets », souligne-t-elle.
Bien que les pays riches ne comptent que 16% de la population mondiale, ils produisent plus d’un tiers (34%) des déchets de la planète. L’Asie de l’Est et la région pacifique sont, elles, responsables de près d’un quart (23%) du total des déchets, détaille la Banque mondiale. Et, d’ici à 2050, l’Afrique sub-saharienne devrait plus que tripler le niveau de ses déchets et l’Asie du Sud plus que doubler.
L’Asie va doubler son volume de déchets
L’Afrique subsaharienne, dont la population va croître fortement au cours des prochaines décennies, devrait ainsi tripler son volume d’ordures d’ici la moitié du siècle. Mais c’est en Asie que les déchets vont principalement s’accumuler, notamment en Asie du Sud où leur production va doubler entre 2016 et 2050.
Or, si les pays riches recyclent environ un tiers de leurs déchets, seuls 4 % d’entre eux sont recyclés dans les pays pauvres. Il va donc falloir investir massivement dans des solutions de gestion des déchets, dans la réduction de la consommation de plastique ou des déchets alimentaires en éduquant davantage les consommateurs, explique la Banque mondiale. Depuis 2000, l’organisation a investi plus de 4,7 milliards de dollars dans les programmes de gestion des déchets dans le monde.
Moctar FICOU / VivAfrik