Le Dr Karline Janmaat a appelé les autorités du Congo-Brazzaville à faire face à la déforestation pour assurer l’avenir des peuples autochtones dans son exposé intitulé « Stratégies de sélection et de la localisation des ressources alimentaires des femmes et des enfants des peuples Yaka Mbendjele » présenté le 28 décembre 2018 à Brazzaville lors d’un symposium portant sur le thème « Les peuples de la forêt en mutation. Que pouvons-nous apprendre d’eux et pour combien de temps ? ».
« Nous avons étudié leur mode vie, leur culture et leur façon d’être. Le peuple autochtone est très intimement lié à la forêt, dans la mesure où il considère celle-ci comme une partie de sa vie. Nous devrons attirer l’attention des Etats sur la déforestation parce que, la réalité que nous vivons à Brazzaville n’est pas la même dans les campements des peuples autochtones. Alors, nous devrons respecter leur milieu de vie qui est la forêt », a laissé entendre cette Hollandaise qui étudie ce peuple depuis 2014.
L’événement organisé par l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles (Irsen), au cours duquel plusieurs exposés ont été développés, a pour dessein de partager les premières découvertes acquises sur la nature de l’intelligence écologique de l’homme de la forêt tropicale.
Le public a ensuite assisté aux exposés animés par le Dr Adam Boyette de l’Université Duke des Etats-Unis et le Dr Bill Loubelo de l’Université Marien-Ngouabi. Ils sont intervenus respectivement sur la « Culture, biomarqueurs et la vie paternelle dans le bassin du Congo » et la « Forêt du nord Congo et l’impact de l’exploitation forestière sur les peuples Yaka Mbendjele ». Les deux ont présenté, d’une manière générale, un aperçu de la façon dont les enfants des peuples de la forêt apprennent à se nourrir depuis leur jeune âge et développent un grand sens de confiance en soi.
« Ce symposium consistait à réfléchir sur comment le peuple cueilleur, particulièrement les femmes et les enfants, font pour trouver des aliments. Comme vous le savez, les études liées à l’homme mettent en jeu les disciplines scientifiques telles que les mathématiques, la physique, la biologie, la sociologie, la psychologie, la philosophie ainsi que l’histoire. Voilà pourquoi notre structure a abrité cet événement », a conclu le directeur général de l’Irsen, Clobite Bouka Biona.
Rappelons qu’un rapport élaboré conjointement par les pouvoirs publics congolais et les Nations unies, publié le 14 octobre 2016, indique que des avancées significatives ont été réalisées dans l’amélioration des conditions de vie des peuples autochtones au cours des dernières années en République du Congo.
Moctar FICOU / VivAfrik