L’ambition européenne de réduction des émissions de CO2, inquiète l’industrie automobile

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L’industrie européenne de l’automobile, qui s’exprime par le biais de l’association ACEA, a fait part lundi soir de ses « inquiétudes sérieuses » sur l’accord survenu entre les Etats membres de l’UE et le Parlement européen pour réduire les émissions de CO2 des voitures neuves de 37,5% d’ici à 2030.

L’industrie estime qu’atteindre les objectifs de ce compromis politique – qui doit encore être approuvé – sera « extrêmement exigeant pour l’insutrie automobile », selon le secrétaire général de l’ACEA, Erik Jonnaert. « Ils nécessistent un essor du marché des voitures électriques et d’autres véhicules alimentés alternativement plus conséquent que ce qui a été démontré possible à ce jour ».

L’ACEA demande donc à la Commission européennes et aux Etats membres d’établir des conditions pour « la mise en place de ces niveaux de réduction agressifs de CO2 », notamment en consacrant des investissements dans l’infrastructure. Les objectifs fixés par l’UE vont avoir un « effet dévastateur » sur l’emploi dans l’industrie automobile, averti en outre l’ACEA dans sa réaction circulée par voie de communiqué.

« L’industrie déplore que cet objectif pour 2030 réponde purement à des motivations politiques, sans prendre en compte les réalités technologiques et socio-économiques », explique l’association. L’ONG Transport & Environnement s’est de son côté félicitée malgré quelques réserves. « L’Europe change de vitesse dans la course à la production de véhicules à émissions nulles. La nouvelle législation signifie que d’ici 2030, environ un tiers des nouveaux véhicules fonctionneront à l’électricité ou à l’hydrogène. C’est un progrès, mais cela ne va pas assez vite pour atteindre nos objectifs climatiques », a nuancé Greg Archer, de T&E. (Belga)

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