Cameroun : la semence de maïs LG 345 innove le secteur agricole

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Le Président de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef) du Cameroun a expliqué que la semence de maïs LG 345 importée de Thaïlande, fruit de la recherche du groupe Limagrain France et distribuée en juillet 2018 par sa structure est exploitée durant 03 mois pour apprécier sa contribution à la production nationale de maïs, au titre « d’innovations nécessaires pour que la politique agricole soit améliorée ».

En effet, d’après la Capef, cette variété améliorée est réputée pour la solidité des plantes qu’elle produit, sa maturation précoce (100 jours), la bonne qualité des épis ainsi qu’un bon rendement, (près de 18 tonnes à l’hectare dans les pays tels que le Zimbabwe). Le mais étant demandeur d’eau, le LG 345 est conféré d’une meilleure tolérance au manque ponctuel d’eau (saison sèche) et une meilleure valorisation de l’eau disponible dans les sols. Des caractéristiques qui contrastent avec celles des variétés déjà en exploitation dans diverses régions du Cameroun, et qui ne tiennent pas toujours la promesse des fleurs.

Pour un hectare, précise mediaterre.org, on peut récolter entre cinq tonnes pour les variétés hybrides de maïs et 0,8 à 1,8 tonnes pour les variétés composites. Il convient de relever qu’au Cameroun, la filière mais traverse une période morte avec un déficit de semence de bonne qualité, la non maîtrise des techniques modernes de production et le manque d’outils améliorés. Conséquence, le tissu productif actuel ne permet nullement de couvrir le besoin toujours croissant/parallèlement à l’accroissement rapide de la population, de cette céréale indispensable pour la consommation et pour l’élevage (aviculture). Le Cameroun s’est notamment trouvé dans l’obligation d’importer en 2017 par exemple, près de 46,11 tonnes de maïs à raison de 5,19 milliards de FCFA. C’est ainsi que, séduite par les vertus du la variété du LG 345 lors des rencontres internationales, la Capef a obtenu du gouvernement l’autorisation d’implanter cette nouvelle variété dans l’ensemble des zones agricoles. Opération à titre expérimental, il est question de tester cette semence en milieu rural ou paysan pour étudier sa tendance productive.

L’enjeu est alors de trouver des solutions plus adaptées aux besoins du moment et de promouvoir la politique agricole au Cameroun conformément aux recommandations actées à l’objectif 12 des Objectifs de développement durable (Odd) et d’établir des modes de consommations et de production durables.

Moctar FICOU / VivAfrik

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