La Banque européenne d’investissement (Bei) compte créer des projets d’énergies renouvelables en Afrique et en Europe. C’est dans ce sen que la Bei a approuvé un financement de 1 milliard € dans le secteur des énergies renouvelables, lors de sa dernière assemblée générale.
Cette enveloppe financière ira au profit de plusieurs projets dont deux projets de centrales solaires de 500 MW au Maroc, une centrale hydroélectrique de 420 MW au Cameroun, un projet d’interconnexion électrique entre le Mali et la Guinée, entre autres. Une centrale solaire de 42 MW en Pologne et la rénovation d’un réseau de distribution en Grèce figurent également parmi les bénéficiaires de ce financement.
L’ensemble de ces projets permettra un accès plus grand aux sources d’énergies propres et, par ricochet, une réduction de la dépendance aux énergies fossiles. Ce milliard d’euros consacré au secteur énergétique fait partie d’une enveloppe de 6,6 milliards €, consacrée au transport durable, au développement urbain et à la promotion de l’investissement privé en Europe et en Afrique.
« Hier, le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat : Ndlr) a réitéré le caractère impératif de l’accélération des investissements afin de réduire les émissions de carbone et de nous adapter au changement climatique. La Banque européenne a une expérience unique en ce qui concerne l’accompagnement des projets d’actions climatiques. Les projets que nous venons d’approuver, en tant qu’institution financière, viennent attester de notre engagement en faveur d’une finance climat accélérée, essentielle pour le futur de notre planète », a affirmé Werner Hoyer, le président de la Bei.
La BEI rétorque fréquemment que l’insuffisance de projets concrets dans le secteur des énergies vertes explique son implication dans des projets polluants. Néanmoins, cette situation s’explique également par le fait que la banque privilégie le dialogue avec de grandes entreprises et des acteurs qui lui sont familiers en tant que partenaires d’affaires, tels que les grands monopoles énergétiques nationaux. Ce primat des relations déjà établies va à l’encontre d’une recherche proactive et décidée de projets de plus petite échelle et ayant le plus besoin de financements publics à des taux d’intérêts inférieurs à ceux pratiqués par les banques commerciales.
Moctar FICOU / VivAfrik