Le Chef de Coopération de la Délégation de l’Union européenne et Chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur agricole a pris part, au côté des différents acteurs du secteur de l’agriculture à la revue sectorielle agricole les 18 et 19 septembre 2018 au Bénin. Cette rencontre permet de mesurer les impacts et la qualité des efforts fournis dans le secteur afin de les renforcer.
Voici l’intégralité de son discours.
Excellence, Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
Monsieur le Président de la Plate-forme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles (PNOPPA)
Monsieur le Président de la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin
Messieurs les Représentants de la Société Civile du Secteur agricole,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,
Mesdames, Messieurs, Chers Invités.
Je voudrais tout d’abord saluer la participation de tous les acteurs à ce grand rendez-vous du secteur agricole. Votre présence ici, témoigne de l’intérêt que vous portez au développement du secteur et de votre engagement au processus de réforme qui caractérise cette période de changement.
La revue sectorielle est désormais un jalon incontournable qui nous permet à tous de mesurer les impacts et la qualité de nos efforts, et le cas échéant de les renforcer. C’est donc un outil, je dirais, un miroir de notre capacité collective et individuelle à consolider le secteur agricole dans ses missions, de nourrir le peuple béninois, de fournir du travail aux jeunes générations, et de contribuer fortement au développement économique et social du Bénin.
Conscient de l’importance de cet événement annuel, je reste rassuré, au regard des engagements des uns et des autres, que cette revue sectorielle sera fructueuse et bénéfique.
Monsieur le Ministre, je voudrais, à travers vous et au nom des PTF, saluer particulièrement le Gouvernement dans son effort de positionner le secteur de l’agriculture au cœur de son plan d’action et dans sa volonté de stimuler le rôle primordial du secteur agricole pour la stabilité sociale, la croissance économique et la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays.
Le secteur agricole, nous le savons, est un levier majeur du développement de l’économie béninoise. Il a contribué à environ 20% du PIB en 2017, à plus de 50% aux emplois, à 75 % aux recettes d’exportation. Le secteur agricole constitue aussi la principale source de devises du pays.
La dynamique imprimée par le Gouvernement propose le recentrage de l’Etat sur ses fonctions régaliennes et le renforcement du secteur privé dans les fonctions d’encadrement. A cet effet, la nouvelle politique agricole s’appuie sur deux piliers, à savoir, la territorialisation de l’agriculture et l’investissement dans l’appareil productif du secteur, essentiellement par les acteurs privés. Cela représente un changement de paradigme tout à l’honneur du Bénin. Sachez que vos partenaires techniques et financiers restent à vos côtés pour mener à bien cette tâche ambitieuse et difficile.
Monsieur le Ministre, chers collègues, Mesdames et Messieurs, nous nous réjouissons que, malgré les difficultés inhérentes aux réformes d’envergure que connait aujourd’hui le secteur agricole et dont les effets ne pourront être visibles qu’après leur achèvement, le secteur agricole a néanmoins contribué au développement du Bénin avec, notamment pour l’année 2017 :
Une baisse de l’insécurité alimentaire à 9.6%;
Une meilleure contribution à la croissance économique de 1,3%;
Une augmentation du PIB agricole située entre 4,7% et 5,7%;
Une augmentation de la production des cultures de rente avec des records historiques pour le coton et l’anacarde et une relève significative de l’ananas par rapport à la chute de 2015.
Néanmoins, ces timides avancées ne témoignent pas encore des potentiels du secteur agricole.
Nous renouvelons donc nos engagements de persévérer, au côté de tous les acteurs, dans nos efforts pour que l’agriculture béninoise contribue à l’éradication de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle sur son territoire, et dans la sous-région.
En témoigne les différents chantiers que les PTF se partagent dans un souci d’efficacité et d’harmonisation que sont le code pastoral, le recensement agricole, le FNDA, le Plan de décentralisation et de déconcentration du MAEP, les notes d’orientation stratégiques dans le secteur, le code de l’élevage, la loi d’orientation agricole en cours, le FADEC affecté agriculture, le foncier agricole, la fertilité des sols, l’adaptation au changement climatique et bien d’autres encore.
Aussi, nous n’économisons pas nos efforts, aujourd’hui et demain, pour faire du secteur agricole l’un des grands piliers de la stabilité sociale et de la croissance économique du Bénin.
Je vous remercie.