Le représentant régional de l’ONG Action contre la faim (Acf) au Sénégal, Mamadou Diop a évalué à 600 millions de dollars les besoins en financements pour lutter contre la malnutrition qui frappe six millions d’enfants dans les pays du sahel.
« Nous avons un besoin de 600 millions de dollars aujourd’hui qui ne sont pas couverts et qui ont été largement débattus et largement présentés par les différentes agences onusiennes », a déclaré le représentant régional de l’ONG Action contre la faim (Acf) au Sénégal, Mamadou Diop. Qui a évalué à 600 millions de dollars les besoins en financements de lutte contre la malnutrition qui frappe six millions d’enfants dans les pays du sahel.
Le responsable de l’ONG Action contre la faim s’exprimait jeudi 30 août 2018 à Dakar lors d’un diner de plaidoyer sur les engagements en faveur de la nutrition dans les pays du Sahel.
Poursuivant son speech sur la situation de la malnutrition au Sahel, le représentant régional de l’ONG Action contre la faim a insisté sur la nécessité d’agir très vite au risque de voir 1,5 millions d’enfants se retrouver dans une situation de malnutrition aiguë.
Venu présider cette rencontre, le ministre sénégalais de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr a rappelé que la malnutrition demeure une préoccupation mondiale qui concerne chacun d’entre nous. Ajoutant que la malnutrition est bien plus qu’un problème de santé publique, d’alimentation, d’hygiène mais, un phénomène qui touche le développement humain, économique et social de nos pays.
A en croire le ministre Sénégalais de la Santé, plusieurs études démontrent l’impact néfaste de la malnutrition sur le développement cognitif des enfants qui voient ainsi diminuer leurs performances intellectuelles, affectant également de manière irréversible leur parcours scolaire et social.
Ainsi, dit-il, la productivité globale de nos pays se trouve diminuée avec des bras valides fauchés à la fleur de l’âge, freinant ainsi l’émergence de nos pays.
Et c’est pourquoi, il a appelé à « agir vite et agir bien, agir de manière coordonnée et tous ensemble » en mettant en place de bons systèmes de gouvernance et de coordination de l’ensemble des secteurs contribuant à la nutrition pour prétendre à des interventions à fort impact nutritionnel.
Moctar FICOU / VivAfrik