Mali : les femmes sensibilisées sur les risques liés aux produits chimiques

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Le Réseau des femmes pour les droits environnementaux (Refede-Mali), en collaboration avec l’ONG internationale PAN et le Fonds vert pour le climat a initié du lundi 6 au mardi 7 août 2018 un atelier d’information et de sensibilisation des femmes sur les risques liés aux produits chimiques dans les locaux de la Maison du Partenariat.

Cette session de deux jours vise à donner aux femmes des réponses claires et précises à certaines questions, liées à l’utilisation des produits chimiques et partager les meilleures pratiques identifiées dans le domaine de la gestion rationnelle des produits chimiques. «Il s’agit aussi veiller à l’application des textes, accords et traités en matière de protection d’environnement. Refede- Mali reste un cadre d’échanges, de concertations, d’opinions et d’actions pour ses membres. Note organisation procède par l’application des principes dans le domaine de l’accès aux droits environnementaux, de protection des moyens de subsistances naturelles des populations vulnérables en garantissant celles-ci contre les effets négatifs des changements climatiques et de la dégradation environnementale dans le monde, en Afrique et en particulier au Mali », a expliqué Mme Kouyate Guondo Sissoko,  Présidente du Refede- Mali, précisant que Refede-Mali est constitué d’une trentaine d’Associations et d’ONG féminines et est affilié à la plateforme Réseau climat.

D’après la responsable de Refede-Mali, les femmes membres de sa structure seront des actrices clé pour l’abandon de l’utilisation des produits chimiques néfastes à la santé et à l’environnement au profit d’alternatives aux produits chimiques dans les activités de maraîchage, de la teinture, de l’orpaillage, de soins corporels et hygiéniques. « A travers ces deux jours de séminaire, nous comptons aussi donner aux femmes des réponses claires et précises à certaines questions liées à l’utilisation des produits chimiques, partager les meilleures pratiques identifiées dans le domaine de la gestion rationnelle des produits chimiques et veiller à l’application des textes, accords et traités en matière de produits chimiques », a-t-elle souligné. Mme Kouyate s’est dit confiante pour l’atteinte de ces objectifs à l’issue de ces deux jours de travaux.

Mme Kouyate Guondo Sissoko a enfin rappeler que son association est une organisation à but non lucratif, accrédité auprès de la Convention cadre des Nations unies contre la désertification.

Pour sa part, Mme Wane Maïmouna Diene, Coordinatrice Afrique de de l’ONG PAN, a quant à elle, salué cette initiatives des expertes maliennes de la lutte contre le changement climatiques. Elle a souligné que la gestion des produits chimiques est une priorité pour une lutte efficace contre la dégradation de l’environnement, cause essentielle du changement climatique. Elle a assuré le Refede-Mali de son accompagnement pour des activités comme celle-là qui trace des voies et moyens pour une lutte efficace de lutte contre le changement climatique.

Venu présider la cérémonie d’ouverture, le Dr Mamadou Sacko, conseiller technique au Ministère de l’environnement et du développement durable a d’abord tenu à féliciter ces femmes qui s’investissent quotidiennement pour le bien-être et la préservation de notre climat. Il a par ailleurs assuré que le gouvernement du Mali est conscient des conséquences de la mauvaise gestion des produits chimiques sur l’environnement et a pris des engagements au niveau international pour respecter les normes universelles. « D’énormes efforts sont consentis par l’Etat du Mali et ses partenaires qui visent une gestion rationnelle des produits chimiques et dangereux, dont la ratification de nombreuses conventions et accords internationaux, notamment la Convention de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm, l’élaboration de la politique nationale de protection de l’environnement ainsi que de nombreuses autres initiatives nationales et privées avec l’implication des organisations de la société civile. Ces initiatives, entreprises pour une gestion rationnelle des produits chimiques, ont visé plus une atteinte de standards élevés de la qualité des produits agroalimentaires que l’aspect protection de l’environnement et de la santé », a-t-il concédé.

Selon lui, ces efforts resteront sans grande efficacité s’ils ne bénéficient pas d’une large implication à la base des acteurs et de façon sectorielle. « Toutes les couches sociales doivent être atteintes par les actions de sensibilisation et d’information, notamment les femmes qui travaillent dans les domaines où les produits chimiques sont utilisés, comme le maraîchage, la teinture, l’orpaillage et d’autres domaines qui nécessitent l’utilisation des produits chimiques, doivent être impliquées dans cette lutte », a-t-il conseillé. Il a ainsi assuré les participantes que les recommandations issues de cet atelier seront prises en compte par son département.

Moctar FICOU / VivAfrik

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