Climate Chance: Sommet pour le développement durable de l’Afrique à Abidjan

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À Abidjan, le sommet Climate Chance se veut le lieu d’échanges des solutions qui permettront au continent africain de s’adapter au changement climatique tout en assurant son développement.

EXODE RURAL

Les chiffres donnent le tournis. Et ils indiquent que le XXIe siècle sera celui de l’Afrique. Les 1,2 milliard d’habitants du continent seront 2,5 milliards en 2050. Nulle part ailleurs sur la planète, la croissance démographique ne sera aussi forte. Et nulle part également, les villes enfleront aussi vite. Le taux d’urbanisation grimpe déjà de 4% par an. Au milieu du siècle, 56% des Africains seront des citadins, contre un peu plus d’un tiers aujourd’hui. Les investissements nécessaires en alimentation, en eau potable, en assainissement, en énergie, en infrastructures de transport se comptent en dizaine de milliards d’euros. Tout ou presque reste à construire, organiser, gérer.

C’est cette réalité-là qu’entend explorer le sommet Climate Chance qui se réunit les 28 et 29 juin à Abidjan (Côte d’Ivoire). Une réalité que les ONG, industriels, scientifiques et techniciens, élus locaux et territoriaux vont confronter avec les exigences de la lutte contre le changement climatique. Comment assurer le développement économique et la réalisation des besoins des populations sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre ? C’est l’apparente contradiction qu’il va falloir résoudre.

Un dialogue pour mettre en avant les meilleures solutions

TALANOA. La rencontre d’Abidjan est une des étapes du « dialogue de Talanoa », cette nouvelle façon de négocier proposée par les îles Fidji et acceptée par la communauté internationale lors de la COP 23 présidée par l’archipel océanien en novembre 2017. Il s’agit d’échanger les bonnes pratiques, de partager les solutions qui marchent, de pousser les technologies innovantes dans un cadre où tous les participants sont à un pied d’égalité. A côté des négociations internationales menées par les 195 États signataires de la Convention cadre des Nations unies pour le climat, se fédèrent ainsi des acteurs essentiels pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une trentaine de villes africaines ont déjà développé des politiques climatiques dans le cadre de la Convention des maires.

Des villes où les transports en commun suppléent l’automobile, un habitat résistant aux grandes chaleurs et aux catastrophes naturelles, une électricité d’origine renouvelable, une agriculture résiliente et productive, un accès reconnu aux financements : toutes ces grandes questions seront abordées pendant deux jours sans le frein que constituent les intérêts purement étatiques. L’autre originalité est de ne pas s’appesantir sur les difficultés et obstacles mais de déterminer les atouts de l’Afrique. Ils sont nombreux : des ressources naturelles importantes, des gisements d’énergies renouvelables immenses, une agriculture en devenir, une population jeune. Leur réussite est d’ailleurs un élément majeur de la stabilité de l’Europe. Les volontés de migrations s’amenuiseront dès lors que l’Afrique offrira un avenir à tous ses habitants. (sciencesetavenir.fr)

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