L’intuition financière mondiale a alloué un prêt de 15 millions $ en faveur de Djibouti pour financer un projet de soutien à l’entrepreneuriat au profit de 6 000 femmes et jeunes via l’Association internationale de développement (Ida), son fonds d’aide aux pays les plus pauvres.
D’après la Banque mondiale, cet appui financier va contribuer à la mise en œuvre du Projet d’appui à l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes qui vise à aider plus de 2 300 PME à accéder à des services de développement. Il permettra également de financer des programmes destinés à encourager environ 6 000 femmes et jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat, en offrant un accompagnement et des formations pour créer une PME ou y travailler, ainsi qu’à proposer des concours de business plan et des subventions ciblées.
Aux formations et aux aides financières s’ajouteront par ailleurs, des mesures de soutien pour rapprocher les entrepreneurs des marchés. Le projet fournira en outre, des conseils techniques pour créer des liens avec les chaînes d’approvisionnement et pour développer les exportations.
Selon la Banque mondiale, Djibouti doit impérativement trouver de nouveaux secteurs de croissance et diversifier son économie pour maintenir son taux de croissance et créer des emplois. Ainsi, pour Asad Alam, directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Égypte, le Yémen et Djibouti, « la création de nouvelles opportunités économiques pour ces populations spécifiques permettra d’encourager l’innovation, de stimuler la création d’emplois et d’améliorer les conditions de vie de l’ensemble des habitants de Djibouti ». Un point de vue que partage le ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti, en charge de l’Industrie, Ilyas Moussa qui estime que « la majorité de notre population à moins de 35 ans. Si ces jeunes bénéficient d’opportunités adaptées, ils peuvent être un moteur de croissance et de transformation ».
Notons que le portefeuille d’activités de la Banque mondiale à Djibouti comprend dix projets financés par l’IDA, pour un montant total de 120 millions $. Il est axé sur les filets de protection sociale, l’énergie, le développement des communautés rurales, la lutte contre la pauvreté urbaine, la santé, l’éducation, la modernisation de l’administration publique, la gouvernance et le développement du secteur privé, en accordant une importance particulière aux femmes et aux jeunes.
Moctar FICOU / VivAfrik