Baisse drastique des terres arables dans le monde

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Les terres arables disparaissent 30 à 35 fois plus vite que par le passé. La sécheresse et la désertification gagnent du terrain chaque année. L’Organisation des Nations unies (Onu) insiste sur l’urgence de mettre un terme à ce phénomène. Elle plaide pour une restauration des écosystèmes terrestres, « tels que les forêts, les zones humides, les milieux arides, et les montagnes ».

À en croire les scientifiques, il y a urgence. Ils estiment que la Terre est confrontée à une extinction massive d’espèces, la première depuis la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d’années, et la sixième depuis 500 millions d’années. « Dans chaque région, à l’exception de quelques exemples positifs, la biodiversité et la capacité de la nature à contribuer au bien-être de l’humanité se trouvent dégradées, réduites ou anéanties en raison de pressions liées aux habitats des espèces, à la surexploitation et à l’utilisation non durable des ressources naturelles, à la pollution de l’eau et de l’air, à l’augmentation des espèces invasives et aux changements climatiques », affirme Robert Watson, le président de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité.

À ce rythme-là, la ressource en poisson de la zone Asie Pacifique sera épuisée d’ici 30 ans. En Afrique, ce sont plus de la moitié des espèces d’oiseaux et de mammifères qui seront perdues d’ici 2100. Avec les effets croissants du changement climatique, la perte de la biodiversité pourrait atteindre 40% d’ici 2050 dans les Amériques où elle s’élève déjà à 31%. Au cours du siècle écoulé, deux espèces de vertébrés ont disparu chaque année en moyenne sur la Terre. Une autre est sur le point de disparaître avec la mort récente de Sudan, célèbre rhinocéros blanc du Kenya et dernier mâle de son espèce. « Si nous continuons ainsi, oui, la sixième extinction, la première causée par les humains, va se poursuivre! », conclut Robert Watson.

Pourtant, la vie humaine dépend largement de la biodiversité. Des minuscules insectes aux grands mammifères, toutes les espèces sont nécessaires pour que la planète puisse produire notre alimentation.

Pour beaucoup, la biodiversité et les contributions de la nature au bien-être de l’humanité paraissent trop scientifiques et éloignées des réalités de la vie quotidienne. Rien n’est plus loin de la vérité. La nature et la biodiversité sont indispensables pour produire l’alimentation de sept milliards d’êtres humains. Les Nations unies ont donc fait de la préservation de la vie terrestre l’un des 17 objectifs de développement durable. Mais pour le moment, la situation semble mal engagée.

Moctar FICOU / VivAfrik

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