C’est un coup dur pour les ménages de Dakar et sa banlieue. En effet, l’usine des eaux de Keur Momar Sarr va observer à partir de ce samedi 12 mai 2018 un arrêt afin de permettre le raccordement d’une partie du matériel destiné à renforcer la sécurité de ses installations, selon les directeurs généraux de la Sénégalaise des eaux (Sde) et de la Société national des eaux du Sénégal (Sones) respectivement Abdoul Baal et Charles Fall.
Située à 250 km de DaKar, cette usine assure à plus 65 pour cent l’alimentation en eau de la capitale sénégalaise et de certaines parties de la région de Thiès et Louga.
« L’objectif de cet arrêt programmé est de permettre le raccordement du matériel destiné à renforcer la sécurité de l’alimentation en eau de Dakar », a expliqué le directeur général de la Société national des eaux du Sénégal, Charles Fall signalant que ces travaux faisaient partie d’un programme de réhabilitation du système d’alimentation en eau du pays.
A en croire M. Fall, il a été décidé après un diagnostic de tout le dispositif d’alimentation, précisant que ce programme est financé par l’Agence française de développement (Afd) à hauteur de 6,5 milliards. Outre le renouvellement du système sécuritaire de Keur Momar Sarr qui a nécessité une enveloppe de 2 milliards, ce programme comprenait entre autres un volet de protection des conduites et le renouvellement des motopompes de l’usine de Gnith à trente km, a ajouté M. Fall.
Le système de protection a été simplifié et les trois ballons de 150 m cubes qui servaient pour atténuer les effets néfastes de certaines pannes ont été remplacée par six autres d’une capacité de 300 m cubes, explique le directeur général de la Sones.
Pour sa part, son homologue de la Sde, Abdoul Baal, confirme ses propos et rassure quant aux mesures prises pour que « cet arrêt n’impacte pas négativement sur la vie des populations qui vont perdre 40 pour cent du réseau de distribution ».
Pour éviter des désagréments aux populations, M. Baal annonce la mise en place d’un système de rotation de la distribution par quartiers, la mobilisation d’une centaine de camions citernes pour alimenter les quartiers les plus impactés et l’ouverture de ponts d’eau dans les quartiers non touchés. Les travaux vont durer, selon les techniciens, 25 heures et seront suivis d’une remise en eau qui sera écourtée le plus tôt possible suivant un protocole technique bien défini.
Moctar FICOU / VivAfrik