Les autorités angolaises ont officiellement sollicité l’appui technique du Fonds monétaire international (Fmi) pour la mise en place d’un nouveau programme de réformes économiques.
« Connu sous l’appellation de l’instrument de coordination politique (Icp), l’accord qui sera conclu avec le FMI aidera à améliorer la crédibilité extérieure de notre pays, avec un impact positif sur sa capacité à attirer les investissements directs étrangers.», a précisé le ministère angolais des Finances dans un communiqué rendu public le 18 avril 2018. Selon la même source, la demande d’assistance concerne précisément un « programme de stabilisation macroéconomique » lancé par le nouveau gouvernement.
Si l’on se fie au FMI, l’économie angolaise devrait croître de 2,25% en 2018 contre 1% en 2017, avant d’atteindre 5% à moyen terme, grâce à « un système de change plus efficace et à une plus grande disponibilité de devises favorisée par le prix plus élevé du pétrole ».
Le nouveau président angolais, Joao Lourenço, a promis de lancer des réformes structurelles visant à stabiliser les finances publiques et à diversifier une économie largement dépendante des hydrocarbures, et minée par la prédation du clan de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos, qui a dirigé le pays d’une poigne de fer pendant 38 ans.
Deuxième producteur africain de brut, l’Angola a vu son économie sombrer dans la récession en 2016, dans le sillage de la chute des prix du pétrole. Mais ce vaste pays d’Afrique australe s’est jusqu’ici refusé toujours à toute aide financière de la part du Fmi. Les recettes de l’or noir représentent en effet plus de 75% des rentrées fiscales du pays et plus de 90% des recettes en devises étrangères.
Moctar FICOU / VivAfrik